Concentré sur quinze jours, le tournoi olympique de football ressemble plus à un sprint qu’à un marathon. Parfois longues à se mettre en route, les Bleues en ont tiré les enseignements et ont pris, cette fois, un départ canon, jeudi 25 juillet, pour leur entrée en lice face à la Colombie, à Décines-Charpieu (Rhône). Trois buts magnifiques en 45 minutes : le scénario idéal pour une équipe de France qui n’avait jamais paru aussi libérée et séduisante.
Il s’agira maintenant de montrer de la constance. Car les Tricolores se sont relâchées en deuxième période, souffrant face à leurs rivales du soir et échappant de peu à une remontada spectaculaire. Score final : 3-2.
Dépassées en première mi-temps, les Sud-Américaines ont montré un tout autre visage au retour des vestiaires, comptant sur des joueuses de grand talent, comme Linda Caicedo et Mayra Ramirez. Les Colombiennes ne sont pas quarts-de-finalistes de la dernière Coupe du monde pour rien. En Australie, à l’été 2023, la compétition s’était aussi achevée à ce stade pour le groupe d’Hervé Renard.
Une équipe bien armée
Les Françaises nourrissent de grands objectifs pour ces Jeux olympiques (JO). Et quel plus beau symbole que de les commencer dans le fief national du football au féminin, Lyon, devant 35 000 spectateurs survoltés. Alors, forcément, la prestation n’a pas ravi leur emblématique capitaine, Wendie Renard. « Vous avez vu le match comme nous, a analysé la défenseuse. Ce n’est pas normal de pouvoir faire une deuxième période comme celle-ci, surtout si l’on a des ambitions très élevées. On ne peut pas se permettre de se mettre le feu comme ça. »
L’équipe de France prend quand même la tête du groupe A, devançant à la meilleure attaque les Canadiennes, tombeuses de la Nouvelle-Zélande (2-1).
A son avantage, Marie-Antoinette Katoto a inscrit un doublé, brisant peut-être sa malédiction des grands tournois : non sélectionnée à la Coupe du monde 2019, blessée pendant l’Euro 2022 et forfait lors du Mondial 2023. C’est elle qui a lancé la partie sur les meilleurs rails, ouvrant le score au bout de quelques minutes (6e), pleine de vivacité et d’à-propos pour profiter d’une erreur adverse. Puis, avant la pause, elle a marqué le troisième but tricolore d’une superbe reprise de la tête (42e). Un assommoir, pensait-on alors.
Cette équipe de France semble toutefois mieux armée que celle de l’aventure en Australie, puisqu’elle bénéficie du renfort de trois excellentes joueuses qui n’étaient pas de l’aventure aux antipodes. En plus de Marie-Antoinette Katoto, la défenseuse Griedge Mbock et l’attaquante Delphine Cascarino se sont mises en valeur. La première signant, par exemple, deux retours défensifs décisifs.
Il vous reste 38% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.