En fin de sommet du G20 à Rio de Janeiro, Emmanuel Macron a condamné la posture de la Russie, qu’il a qualifiée d' »escalatoire ».
Alors que Moscou a annoncé élargir ses possibilités de recours à l’arme nucléaire, le président français a appelé » la Russie à la raison ».
Il a estimé que le pays était « en train de devenir une puissance de déstabilisation mondiale ».
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Guerre en Ukraine : mille jours depuis l’invasion russe
Emmanuel Macron a appelé à la désescalade. Lors d’une conférence de presse en fin de sommet du G20 à Rio de Janeiro , au Brésil, le président français a dénoncé la « posture escalatoire » de la Russie. En réaction à la décision, de la part de Moscou, d’élargir ses possibilités de recours à l’arme nucléaire , le dirigeant a appelé « le président Poutine à la raison et à ses responsabilités, celle de la Russie, de son peuple et de ses dirigeants. »
« Une posture nucléaire inédite »
La Russie « a des responsabilités en tant que membre permanent du Conseil de sécurité des Nations unies. Elle a fait le choix très grave de ne pas respecter la Charte des Nations Unies en étant pourtant membre permanent de son Conseil de sécurité », a insisté Emmanuel Macron. Citant à la fois l’arrivée de soldats nord-coréens sur le sol européen et son adoption « d’une posture nucléaire inédite », le président français a estimé que la Russie « est aujourd’hui en train de devenir une puissance de déstabilisation mondiale. »
Par ailleurs, interrogé sur une éventuelle résolution du conflit en Ukraine en 2025, en ce 1000e jour de guerre , Emmanuel Macron a assuré : « Notre aspiration, c’est celle de la paix ». Il a justifié « l’aide à résister » de la France parce que l’Ukraine « est victime d’une guerre d’agression ». « Nous souhaitons la paix, mais la paix qui n’est pas la capitulation », a poursuivi le président français, évoquant des négociations qui permettraient de « régler les questions territoriales », « qui consacrent le respect du droit international » et qui apportent à l’Ukraine des « garanties de sécurité ».
« Que la paix arrive en 2025, c’est ce que nous souhaitons tous. Ça dépend d’abord de la Russie et qu’elle arrête de bombarder, de tuer, d’envahir », a résumé Emmanuel Macron. Si le président français ne s’est pas positionné sur les questions de territoire, il a avancé la nécessité de décider de « garanties de sécurité pour assurer à l’Ukraine une stabilité et être sûr qu’elle ne soit plus agressée ».
Face aux menaces exprimées par la Russie, Emmanuel Macron a également fait savoir qu’il avait demandé au président chinois, Xi Jinping, lors d’une rencontre bilatérale, en parallèle du G20, de « peser de tout son poids » auprès de Vladimir Poutine. « Je pense que c’est important pour nous de poser ce sujet et d’appeler la Chine à nous aider à cette désescalade », a souhaité le président.