Le maire d’Istanbul, Ekrem İmamoğlu, dont un juge a ordonné l’incarcération pour « corruption », a promis, dimanche 23 mars, de ne « jamais plier ».
L’arrestation du principal rival au président Erdogan a déclenché en Turquie une vague de contestation sans précédent depuis plus d’une décennie.
Ses avocats vont faire appel de la décision de justice.
« Je ne plierai jamais, tout ira bien. » Alors que la justice turque a ordonné, dimanche 23 mars, son incarcération pour « corruption », mais pas pour « terrorisme », le maire d’Istanbul, Ekrem Imamoglu, a appelé ses partisans à ne « pas perdre espoir » et à « ne pas de décourager ».
Dans un message (nouvelle fenêtre) posté sur X par ses avocats, le principal opposant au président Recep Tayyip Erdogan a dit « se tenir debout ». « Nous allons, main dans la main, faire échec ce coup, cette tâche noire sur notre démocratie », a-t-il lancé.
« Le jour est proche où les personnes qui gèrent ce processus seront tenues responsables devant le Créateur Tout-Puissant, à la fois dans ce monde et dans l’au-delà », a poursuivi le candidat potentiel à l’élection présidentielle turque en 2028. « J’invite mes 86 millions de citoyens à se rendre aux urnes et à annoncer au monde entier leur lutte pour la démocratie et la justice. (…) Vous serez vaincus par notre droiture, notre courage, notre modestie, notre visage souriant ! »
Il va faire appel de son incarcération
Le Parti républicain du peuple (CHP, social-démocrate), principale force d’opposition auquel le maire d’Istanbul appartient, a dénoncé « un coup d’État politique ».
Les avocats d’Ekrem Imamoglu ont annoncé à l’AFP faire appel de l’ordre d’incarcération émis pour « corruption ». « Nous allons bien sûr faire appel du mandat de dépôt », a indiqué l’un des conseils de l’édile stambouliote.