Après la polémique, l’heure des explications. La Première dame Brigitte Macron avait qualifié le 7 décembre de « sales connes » des militantes féministes qui avaient interrompu la veille le spectacle d’Ary Abittan, accusé de viol en 2021.
Auprès de nos confrères de Brut, elle estime que la vidéo « n’était absolument pas destinée à être publique » et affirme « n’avoir pas vu qu’il y avait quelqu’un derrière moi qui filmait ».
« Je suis désolée si j’ai blessé les femmes victimes, ce sont elles et à elles seules que je pense », dit-elle, affirmant « ne pas supporter qu’on interrompe un spectacle ».
« Ça veut dire quoi cette censure qu’on exerce sur un artiste, c’est quelque chose que je ne comprends pas, nous ne sommes pas des juges », poursuit Brigitte Macron ce lundi 15 décembre. « Ce qui m’intéresse, ce sont les victimes avant tout, je suis là pour elles », clame la Première dame.
« Ce moment était un moment privé »
De là à regretter ses propos? « Je suis effectivement l’épouse du président de la République mais je suis avant tout moi-même », se défend-elle.
« Quand je suis dans le privé, effectivement, je peux me lâcher d’une manière qui n’est absolument pas adéquate. Mais j’avais besoin de le rassurer, je l’ai rassuré certainement maladroitement mais je n’avais pas d’autres mots à ma disposition à l’époque, à ce moment-là », se justifie la Première dame.
« De toute façon je pense qu’on a le droit de parler et le droit de penser. Je ne suis pas toujours l’épouse du président de la République, j’ai aussi une vie privée et ce moment était un moment privé », poursuit-elle. Une défense qui diffère de ce qu’attendaient des collectifs féministes qui lui réclamaient des « excuses publiques » et « une condamnation claire ».
Ary Abittan a été accusé de viol fin 2021. Dans cette affaire, l’enquête a abouti à un non-lieu confirmé en appel en janvier, ce qui n’a pas éteint les contestations contre l’humoriste. Le 6 décembres aux Folies Bergère à Paris, quatre militantes du collectif féministe #NousToutes ont interrompu son spectacle, scandant « Abittan violeur » et en portant des masques à l’effigie de l’artiste.
Article original publié sur BFMTV.com












