Mille euros ! Assommée par le montant du devis, Mahaut Rabattu s’enfonce dans sa chaise. La veille, le petit chien de ses filles, Patapouf, s’est fait renverser par une voiture. Et la voilà aujourd’hui face à l’impossibilité de financer son opération. Après quelques minutes de réflexion, la quadragénaire se résigne : « Je ne peux pas payer. Je vais devoir l’abandonner », annonce-t-elle, les larmes aux yeux, au vétérinaire. Sidéré par cette décision radicale, l’homme cherche du regard un appui.
« Stop ! », hèle une femme, debout dans un coin de la pièce. « Arrêtons-nous là. Réfléchissons à ce qui se passe et à comment y répondre », continue-t-elle en jetant un large coup d’œil à la dizaine d’étudiants assis autour d’elle. Bienvenue dans les cours de simulation praticien-client de l’Ecole nationale vétérinaire d’Alfort, à Maisons-Alfort (Val-de-Marne), menés depuis dix ans par la docteure Hélène Rose. Des saynètes où un acteur professionnel joue le client face à un étudiant de 4e année.
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