« Attachez votre ceinture. » Lundi 15 décembre, Viktor Orban a prévenu les Hongrois et les Européens. Il prévoit à nouveau d’agiter le Conseil européen crucial qui se réunit jeudi 18 et vendredi 19 décembre, à Bruxelles, pour décider d’un nouveau plan d’aide à l’Ukraine. De plus en plus isolé en raison de ses positions prorusses, M. Orban veut bloquer l’utilisation des actifs russes qui ont été gelés, vendredi 12 décembre, par un vote écrasant du reste des Etats membres, déjà forcés de passer par une procédure inédite pour contourner son veto.
Depuis ce vote, M. Orban accuse l’Union européenne (UE) « d’installer une dictature » et prévient que tout plan visant à utiliser ces actifs pour financer l’Ukraine équivaudra « à une déclaration de guerre ». Habitué des escalades verbales en amont des Conseils européens, le chef de gouvernement nationaliste ira-t-il cette fois-ci jusqu’au bout de ses menaces de veto ou finira-t-il, comme souvent, par transiger, voire par quitter la pièce, au moment crucial, comme en décembre 2023, quand il était parti « prendre un café » lorsque ses homologues ont décidé l’ouverture des négociations d’adhésion de l’Ukraine à l’UE ?
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