Depuis 2003, l’Irak a profondément changé, écrit notre correspondante à Bagdad, Marie-Charlotte Roupie. La Mission d’assistance des Nations unies (MANUI) a accompagné cette transition politique, économique et sociale, et joué un rôle de médiateur. Alors ce samedi, le message du secrétaire général de l’ONU, en direct à la télévision irakienne, sonnait comme une victoire.
« L’Irak est bien plus avancé »
« Depuis la rédaction du projet de Constitution en 2003, en passant par le processus électoral, et jusqu’à la défaite de Daech, souligne Antonio Guterres, le secrétaire général des Nations unies, nous constatons que l’Irak est devenu bien plus avancé, avec une situation sécuritaire plus stable et une volonté constante de se développer. Les relations entre l’Irak et les Nations unies seront à présent complètement normales. »
Le Premier ministre irakien avait demandé la fin du mandat de la MANUI en mai 2024 estimant alors que le pays pouvait à présent se débrouiller tout seul. Ce samedi, il a salué le chemin parcouru, tout en rappelant que le travail n’est pas encore terminé.
La « voie de la démocratie »
« L’Irak est aujourd’hui engagé sur la voie de la démocratie, du pluralisme, des droits de l’homme et de l’État de droit, dit Mohammed Chia al-Soudani, le Premier ministre irakien, et espère que la communauté internationale continuera de soutenir sa transition d’un pays sortant de crise vers un pays stable, actif et responsable dans la région ». D’autres missions de l’Onu poursuivront leurs activités de soutien au développement économique de l’Irak. Une rue des Nations-unies doit être bientôt inaugurée dans la capitale irakienne.
Peu après sa création, un camion piégé avait frappé le siège de l’ONU à Bagdad le 19 août 2003, tuant le premier représentant spécial de l’ONU en Irak, Sergio Vieira de Mello, ainsi que 21 autres personnes. Parmi ses attributions, mentionne l’AFP, figuraient notamment le conseil au gouvernement sur le dialogue politique et la réconciliation, ainsi que l’appui à l’organisation des élections et à la réforme du secteur de la sécurité.
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