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Après la Moselle placée en vigilance rouge crues par Météo-France aux premières heures du samedi 18 mai, c’est la Meurthe-et-Moselle qui atteint ce même niveau d’alerte, samedi après-midi.
« Les pluies importantes observées ont entraîné une réaction de la Vezouze », communique Vigicrues dans son bulletin, évoquant une « crue exceptionnelle sur le secteur de Lunéville » où la hausse du niveau de l’eau « se poursuit ce samedi ». « Une réaction équivalente à la crue du 4 octobre 2006 est attendue », précise Vigicrues.
Quant à la Moselle, le département est aussi placé en vigilance rouge en raison d’un risque de « crue exceptionnelle » des Nieds. « Les pluies très importantes observées depuis la nuit de jeudi à vendredi et actuellement provoquent une montée rapide sur ces cours d’eau », précise le service de météorologie. Le Bas-Rhin voisin a été maintenu en vigilance orange pour risque de crues par Météo-France à 6 heures, tandis que l’alerte a été rétrogradée à jaune pour les Vosges et la Meurthe-et-Moselle.
Si la pluie s’est arrêtée samedi à la mi-journée, et qu’aucune alerte aux pluies ne persiste, « 136 interventions des sapeurs-pompiers » étaient toujours en cours samedi matin, affirme la préfecture dans un communiqué. Les autorités précisent cependant qu’« aucune victime » n’est à déplorer.
En Moselle, la situation « s’améliore »
La situation « s’améliore », selon la préfecture, mais l’alerte crues est toujours en vigueur en raison, selon Météo-France, d’une « crue exceptionnelle » de la Nied, « d’une hauteur de l’ordre de 5 mètres » au pic de crue : sur le secteur de la commune de Filstroff, « la hauteur atteinte correspond aux plus hautes eaux connues, dépassant les crues historiques d’avril-mai 1983 et février 1997 ».
Selon Vigicrues, « les pluies exceptionnelles observées ont provoqué une montée rapide sur tous les cours d’eau du bassin-versant des Nieds ». Le service de surveillance fait état d’une « menace directe et généralisée [à] la sécurité des personnes et des biens ».
« La situation reste compliquée à Hombourg-Haut » ou « dans la vallée de la Nied », confirme la préfecture, qui mentionne un glissement de terrain à Bousseviller, et un « point d’attention particulier » sur la digue de Saltzbronn.
« On est sur un plateau, la crue s’est stabilisée, on espère ensuite la baisse. Mais on reste vigilants, tout le monde est mobilisé, a déclaré à l’Agence France-Presse Armel Chabane, le maire de Bouzonville, commune traversée par la Nied. A l’heure actuelle, on n’a pas de gros dégâts à signaler, mais on n’a pas encore accès à toutes les zones. » Sur le territoire de la commune, un transformateur électrique est sous les eaux et les habitants de plusieurs rues n’ont plus d’électricité.
L’autoroute A4 reste coupée, début des opérations de pompage
Le département a connu des précipitations abondantes. « L’équivalent de plus d’un mois de pluie est tombé en moins de vingt-quatre heures », avait expliqué vendredi soir la préfecture de la Moselle. Plus de mille sapeurs-pompiers et 642 engins ont été mobilisés pour répondre à l’urgence, selon les services de l’Etat.
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D’autres rivières sont également classées en vigilance orange pour risque de crues, notamment la Moder, dans le département voisin du Bas-Rhin, ainsi que la Sarre et la Zorn. « Une vigilance forte est nécessaire », a prévenu la préfecture dans un communiqué, réclamant aux habitants de ne pas s’approcher des cours d’eau. « Eu égard à l’impact des inondations sur les habitations et les commerces, en particulier dans la commune de Diemeringen, la préfète sollicitera une reconnaissance de catastrophe naturelle pour cette commune », précise la préfecture.
Alors que l’autoroute A4, dans le sens Paris-Strasbourg, reste coupée, de même que plusieurs routes départementales, dans les communes touchées la veille par les inondations, l’heure est désormais aux opérations de pompage et de nettoyage.