La fortune supposée ou réelle du fils du quinquagénaire, enlevé puis relâché ce lundi 1er décembre dans le Val-d’Oise, est-elle le seul mobile? Dans des échanges avec BFMTV, le jeune homme âgé de 20 ans raconte que pendant la séquestration de son père, qui a duré quelques heures, les ravisseurs l’ont accusé d’avoir « une dette » envers eux et de les avoir volés, ce qu’il nie formellement.
Une piste d’un litige qui intéresse pourtant les enquêteurs, selon nos informations, qui regardent de près les activités de cryptomonnaie de ce jeune entrepreneur, actuellement installé à Dubaï, et tentent de remonter jusqu’aux ravisseurs et aux commanditaires, toujours en fuite.
Une famille déjà menacée par le passé, selon le fils
« Je pense que les malfaiteurs ont fait ça uniquement par appât du gain », balaie le jeune homme, qui nie en bloc toute opération frauduleuse dans le milieu de la cryptomonnaie, même s’il nous indique que la police française cherche à le contacter depuis un certain temps, lui qui réside à l’étranger et qui a quitté le domicile familial à 16 ans.
« Ça fait plusieurs fois, depuis plusieurs mois, bien avant ces faits, que l’OCLCO (Office central de lutte contre la criminalité organisée) me demande de rentrer en France pour parler, ou d’aller à l’ambassade française pour une audition en visio », explique-t-il à BFMTV.
Une requête qu’il n’a pas acceptée. « Je sais que ce n’est pas juste pour parler. Je sens qu’ils veulent que je rentre en France pour élucider d’autres choses. Ils se disent probablement que j’ai d’autres informations sur d’autres histoires, ils se demandent pourquoi autant de gens s’intéressent à moi », explique-t-il sur notre antenne, sous-entendant qu’il pourrait connaître des ennuis judiciaires.
Le jeune homme indique également à BFMTV que sa famille a été menacée à plusieurs reprises par le passé du fait de ses activités, avec par exemple une enveloppe contenant une douille d’arme à feu déposée il y a quelques mois chez eux, ou encore une demande de rançon très élevée le mois dernier.
Celle-ci était accompagnée d’intimidations et de menaces. Selon son récit, sa famille a déposé plainte à sept reprises, sans obtenir de protection policière particulière. Menaces, plaintes multiples, absence de protection, autant d’affirmations qui n’ont pas pu être recoupées de source proche de l’enquête à ce stade. « Mon père avait peur des représailles… », conclut-il.
La victime du rapt est toujours hospitalisée en réanimation. « Il a perdu beaucoup de sang qui est parti du cerveau et des œdèmes se sont créés », explique enfin son fils à BFMTV.
Article original publié sur BFMTV.com









