Après l’assassinat de Mehdi Kessaci, l’un des frères du militant antidrogue Amine Kessaci, le 13 novembre dernier à Marseille, plusieurs personnes ont été placées sous protection policière, a appris BFMTV.
Parmi elles se trouve un journaliste, qui bénéficie de cette protection depuis ce lundi 1er décembre. Il s’agit du « niveau de protection le plus bas » car il n’y a pas, à ce jour, de « menace connue » qui pèse sur lui, mais les autorités ont souhaité prendre des précautions.
Depuis l’assassinat de Mehdi Kessaci et alors que le « crime d’avertissement » est la piste privilégiée par le procureur de la République de Marseille, d’autres personnalités marseillaises bénéficient de ce dispositif de sécurité.
« Cela fait bizarre »
C’est notamment le cas d’une magistrate du parquet de Marseille ou encore de Sabrina Agresti-Roubache, ancienne secrétaire d’État chargée de la Ville et de la Citoyenneté et ancienne députée des Bouches-du-Rhône.
Deux policiers sont, depuis vendredi, dédiés jour et nuit à la protection de la femme politique lorsqu’elle se rend à Marseille.
« Oui, cela fait bizarre de se dire que je suis en danger chez moi, mais le jeu en vaut la chandelle. Si c’est le prix à payer pour se battre contre le narcotrafic et s’occuper des familles de victimes, je n’ai aucun mal à le payer », déclare Sabrina Agresti-Roubache à BFMTV.
D’autres personnalités locales ont également été placées sous protection policière, même si les autorités n’ont pas identifié de menaces ciblées.
Le fonctionnement de la protection policière
La menace est évaluée sur une échelle de 1 à 4. L’Unité de coordination de la lutte antiterroriste (UCLAT) qui dépend de la Direction Générale de la police nationale (DGPN) est en charge d’évaluer la menace. Après un signalement, ce service réalise une évaluation qu’il « qualifie et crédibilise », précise une source sécuritaire à BFMTV.
Sur le volet opérationnel, ce sont des policiers du service de la protection (SDLP) qui assurent ces protections. La protection d’une personnalité est évaluée de « façon régulière » par les policiers au contact de la personnalité.
Ils « mettent à jour l’environnement et l’état de la menace », indique cette même source, et ils adaptent en conséquence le dispositif de sécurité autour de la personnalité.
Article original publié sur BFMTV.com










