- Un suspect, chauffeur Uber âgé de 29 ans, a été arrêté mercredi par la police américaine.
- L’homme est soupçonné d’avoir déclenché un incendie à Los Angeles dans la nuit du Nouvel an, en début d’année 2025.
- Le « Palisades Fire » a provoqué la mort de 12 personnes, sur les 31 qui sont décédées au total dans les incendies dans cette zone.
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Los Angeles en proie à des incendies historiques
Les autorités américaines ont annoncé mercredi l’arrestation d’un suspect dans l’enquête sur les incendies meurtriers de janvier à Los Angeles, un chauffeur Uber de 29 ans soupçonné d’avoir provoqué les flammes qui ont ravagé le quartier de Pacific Palisades.
Cet homme, Jonathan Rinderknecht, aurait déclenché un incendie la nuit du Nouvel An dans les montagnes surplombant cette zone cossue de la mégapole californienne, qui abrite de nombreuses villas de célébrités. C’est cet incendie initial, que les pompiers croyaient avoir éteint, qui s’est ensuite ravivé le 7 janvier pour dévaster le quartier et une partie de la ville de Malibu.
Le « Palisades Fire » a causé la mort de 12 personnes dans la zone, sur les 31 personnes qui ont péri au total dans les incendies de Los Angeles.
« L’inconscience d’une seule personne a causé l’un des pires incendies qu’ait jamais connus Los Angeles, entraînant la mort et des destructions généralisées à Pacific Palisades »
, a déclaré le procureur fédéral Bill Essayli, en annonçant son arrestation. Arrêté en Floride (sud-est), M. Rinderknecht a brièvement comparu devant un tribunal de cet État mercredi, et sera à nouveau convoqué jeudi devant un juge.
Le mobile n’a pas encore été identifié
Le suspect est un ancien habitant du quartier de Pacific Palisades, selon l’enquête. La nuit du Nouvel An, ce chauffeur VTC a déposé des clients dans la zone où a démarré le feu. Les données de géolocalisation récoltées par les enquêteurs montrent qu’il se trouvait « à 30 pieds »
– soit environ 10 mètres – de l’incendie, lorsqu’il a lui-même tenté d’appeler les secours pour signaler le feu, a précisé M. Essayli.
Les enquêteurs n’ont pas identifié de mobile clair, mais ils ont rassemblé des éléments qu’ils jugent pertinents. Le suspect a notamment généré une image de ville en feu à l’aide d’une intelligence artificielle dans les semaines avant l’incendie. Dans les jours précédant, il a aussi écouté à plusieurs reprises une chanson du rappeur français Josman, dont le clip montre l’artiste mettant le feu à une poubelle. « J’aimerais que nous puissions entrer dans la tête de quelqu’un, mais nous ne pouvons pas »
, a déclaré Kenny Cooper, un agent du Bureau de l’alcool, du tabac, des armes à feu et des explosifs (ATF), en reconnaissant que les motivations du suspect restent floues.
La maire de Los Angeles, Karen Bass, a salué cette arrestation comme une « étape importante (…) vers le réconfort pour des milliers de Californiens dont les vies ont été bouleversées »
. Dans la foulée, la ville a publié un audit de l’action des pompiers et a assuré avoir amélioré ses protocoles pour éviter qu’une telle catastrophe ne se reproduise.
La lenteur de la réponse et l’assèchement de certaines bouches à incendies font encore polémique, dans une ville en pleine reconstruction, où la pollution générée par les flammes empêche toujours certains déplacés de rentrer chez eux, neuf mois après la catastrophe. Attisés par des rafales allant jusqu’à 160 km/h, les incendies de Los Angeles s’annoncent comme l’une des catastrophes les plus coûteuses des États-Unis. Des milliers d’habitations ont été détruites dans la mégapole californienne et des dizaines de milliers de personnes ont dû fuir leur maison.








