INTERNATIONAL – Pas un allié. À la veille d’un sommet des alliés de Kiev à Paris, Volodymyr Zelensky a tenu une interview ce mercredi 26 mars à quatre médias européens et diffusée sur France 2, au cours de laquelle il a dénoncé l’affaiblissement des États-Unis de Donald Trump face à la Russie. Il s’en est aussi pris au comportement de Vladimir Poutine qui « veut rester au pouvoir jusqu’à sa mort ». Les deux dirigeants, qui se sont dernièrement rapprochés pour établir un plan de paix pour l’Ukraine, n’ont pas été les seules cibles du président ukrainien. Steve Witkoff, le richissime émissaire spécial du président américain, en a pris aussi pour son grade.
Alors que Steve Witkoff avait affirmé dimanche que Vladimir Poutine voulait « la paix » et qu’il ne voyait pas le président russe « vouloir s’emparer de toute l’Europe », Volodymyr Zelensky a répondu sèchement à ses propos. « Les déclarations de Witkoff nous dérangent beaucoup car nous nous battons contre Poutine et nous ne voulons pas qu’il ait des soutiens. Cela compliquera notre tâche », a-t-il affirmé.
Emmanuel Macron appelle Volodymyr Zelensky en pleine interview, un moment qui révèle leur proximité
Le président ukrainien a par ailleurs accusé l’envoyé spécial de la Maison Blanche pour le Moyen-Orient, ancien compagnon de golf de Donald Trump et qui n’a aucune expérience diplomatique, de « citer assez souvent le narratif du Kremlin ». Ce qui, selon lui, « va affaiblir la pression des Américains sur la Russie »
Vanter les mérites de l’Europe avant le sommet
Au contraire, Volodymyr Zelensky a entonné les louanges de l’Europe avant le sommet qui se tient ce jeudi à Paris et réunissant près d’une trentaine de pays prêts à contribuer, d’une manière ou d’une autre, aux « garanties de sécurité » que les Européens veulent apporter à Kiev en cas d’accord de paix avec Moscou.
Alors que l’Union européenne se sent exclue des discussions sur le cessez-le-feu, le chef d’État ukrainien a assuré qu’il y aura l’Europe autour de la table des négociations » à la fin de la guerre. Et de poursuivre que la défense européenne « n’aura rien à envier » à celle américaine « en trois ou cinq ans ». « Pendant cette guerre, l’Europe s’est sensiblement renforcé », a-t-il encore martelé à quelques heures du rassemblement de la « coalition des alliés ».
Après la rencontre bilatérale Emmanuel Macron-Volodymyr Zelensky ce mercredi à l’Élysée, ce sommet parisien aura pour objectif de finaliser le travail sur le soutien militaire « à court terme » de l’Ukraine, ainsi que sur les garanties de sécurité européennes, dont d’éventuels déploiements de troupes, a déclaré de son côté le président français.
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