Après des semaines d’une douceur exceptionnelle, des milliers d’agriculteurs redoutent le retour du gel.
Les viticulteurs sont notamment sur le pied de guerre pour espérer sauver leurs vignes.
Ceux qui n’ont pas eu les moyens d’installer des bougies, observent déjà les premiers dégâts.
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La France face à un coup de froid tardif
Dans le Cantal, moins de 0 °C était annoncé dans la nuit de ce lundi à mardi. De quoi faire craindre le pire aux agriculteurs qui emploient pour certains les grands moyens dans l’espoir de sauver leur production.
« Cela a un coût. Des bougies, (…) il faut les mettre, il faut les allumer, il faut les éteindre et il faut les enlever », confie dans le reportage en tête de cet article Vincent Legrand, viticulteur, qui depuis six jours, est sur le pied de guerre. Au total, plus de 200 ont été posées pour protéger les 2500 pieds d’une parcelle. L’objectif est de réchauffer le sol pour contrer l’effet du gel.
À deux kilomètres de là, Chloé Chassang Itier n’a pour sa part pas eu les moyens d’installer des bougies. En revenant dans ses vignes pour la première fois depuis le premier gel, elle a pu observer les premiers dégâts, déjà considérables : elle estime avoir perdu 80 % de ses pieds.
« C’est le troisième vendange et du coup il n’y aura pas beaucoup de raisin », regrette-t-elle. « Quand on voit la végétation qui était magnifique souffrir comme ça, qu’il n’y a plus rien, c’est pas facile, on se dit ‘est-ce que ça va aller’, on espère que oui », poursuit-elle, non sans inquiétude.