mardi, mai 7

Des parcelles entièrement ravagées. Depuis plusieurs années, le lapin de garenne prolifère dans l’Hérault, et plus particulièrement dans 12 communes, dont Montpellier. Ce vendredi 23 février, le préfet du département a envoyé une lettre aux élus pour leur demander d’agir, notamment auprès des particuliers qui n’entretiennent pas assez leurs terres.

« Certains terrains non entretenus sont envahis de ronces, de canne de Provence ou de broussailles abondantes (…) qui servent de refuge pour les lapins », a-t-il écrit dans ce document relayé par France Bleu.

En mars dernier, ce même préfet avait classé l’animal « espèce nuisible » alors que « les dégâts occasionnés par le lapin de garenne (avaient) atteint un niveau exceptionnel ».

Un « hôtel cinq étoiles » près des rails

À Mauguio, qui fait partie des communes concernées, « il y a des endroits où la parcelle est ravagée à 100% », confie à BFMTV Jean-Luc Leydier, président de la coopérative agricole CUMA de la commune. « Il n’y a plus de culture du tout, c’est des vignes qui sont mortes. Et ils s’attaquent à toutes les cultures. »

Des mesures ont alors été prises: les dates de la chasse ont été allongées du 15 août au 31 mars, le piégeage est autorisé toute l’année tandis que l’usage des furets est encouragé. En 2023, ce ne sont pas moins de 12.000 lapins qui ont été tués à Mauguio, sans pour autant observer de baisse significative de la population.

Selon le préfet, les maires doivent agir plus radicalement en utilisant le code général des collectivités territoriales. Par exemple, l’article L2213-25 permet à un élu d’obliger un propriétaire « d’exécuter, à ses frais, les travaux de remise en état d’un terrain après mise en demeure » pour « des motifs d’environnement ».

Pour René Chalot, élu en charge de l’environnement à la municipalité de Lansargues, le préfet ne devrait pas solliciter les communes et prendre lui-même des décisions en obligeant les propriétaires à entretenir leurs terrains. « Je serais plutôt d’avis que le préfet prenne ses responsabilités et fasse un arrêté », a-t-il confié.

Plusieurs personnalités locales pointent également du doigt la ligne grande vitesse qui passe à proximité des 12 communes. Les lapins s’y réfugient et les chasseurs ne peuvent pas y chasser. « On leur a fait un hôtel cinq étoiles », déplore sur notre antenne Bernard Ganibenc, président de la société de chasse de Mauguio.

Article original publié sur BFMTV.com

Partager
Exit mobile version