Selon le Conseil de l’Union européenne, ces responsables sont soupçonnés d’avoir « contribué à la déstabilisation d’Haïti en soutenant et en finançant des gangs armés ». Parmi eux, l’ancien président Michel Martelly et l’ancien président du Sénat Youri Latortue auraient « armé plusieurs groupes criminels afin de renforcer leur influence politique et économique ».
Rony Célestin, ancien sénateur et homme d’affaires, est, lui, accusé de liens avec la contrebande et d’être impliqué dans des violences. L’homme est inculpé en Haïti dans l’assassinat du journaliste Néhémie Joseph qui enquêtait sur les crimes présumés de l’ex-élu, également sur la liste noire des États-Unis et du Canada.
L’Union européenne sanctionne par ailleurs une entité : le gang « 5 Segond », dirigé par Johnson André, alias Izo. Le groupe est tenu pour responsable de nombreux crimes, allant des enlèvements aux meurtres, en passant par le trafic d’armes et de drogue. Concrètement, tous les avoirs de ces personnes dans l’espace Schengen sont gelés et une interdiction de voyager dans l’Union européenne leur est imposée en réponse à « l’escalade de la violence des gangs et l’impunité persistante en Haïti », précise Bruxelles.
En Haïti, 18 pays se sont dit prêts à participer à une nouvelle force multinationale en vue d’aider à la préparation des élections générales attendues depuis une décennie et prévues pour l’été 2026. Le déploiement se fera par étapes. Un millier d’agents de sécurité devraient être déployés en janvier pour une force de sécurité qui comptera 5 500 soldats au total.
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