Retrouvez ici notre point sur la situation d’hier.
Le ministère de la santé de la bande de Gaza, administrée par le Hamas, a annoncé que le nombre de personnes tuées dans l’enclave depuis le 7 octobre 2023 était supérieur à 34 000. Au moins 42 morts supplémentaires ont été recensées en vingt-quatre heures, ce qui porte le bilan à 34 012 personnes tuées, selon un communiqué du ministère, qui fait état par ailleurs de 76 833 blessés en plus de six mois de guerre.
Vendredi, le G7 a dit son opposition à une opération militaire à Rafah, voulue par le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou. Les pourparlers sur une trêve à Gaza associée à une libération d’otages piétinent depuis des mois, les belligérants s’accusant mutuellement de les bloquer.
Le G7, opposé à une opération à Rafah, déplore le nombre de civils tués
Une intervention israélienne à Rafah aurait « des conséquences catastrophiques sur la population civile », ont affirmé les chefs de la diplomatie des membres du G7, dans un communiqué publié à l’issue de leur réunion de trois jours sur la petite île italienne de Capri. « Nous réitérons notre appel en faveur d’un plan crédible et pratique d’un point de vue logistique pour y protéger la population civile », ajoutent-ils.
Le premier ministre israélien dit vouloir poursuivre la guerre jusqu’à la destruction du Hamas, qu’il considère, de même que les Etats-Unis et l’Union européenne, comme une organisation terroriste. Il est de ce fait décidé à lancer une offensive terrestre à Rafah, présentée comme le dernier grand bastion du Hamas.
Le G7 a aussi déploré « toutes les pertes de vies civiles et [note] avec grande inquiétude le nombre inacceptable de civils, dont des milliers de femmes, d’enfants et de personnes en situation de vulnérabilité, qui ont été tués à Gaza ».
Les équipements médicaux « volontairement détruits » dans les hôpitaux de Gaza, selon l’ONU
Les Nations unies ont dénoncé la destruction intentionnelle d’équipements médicaux sophistiqués et difficiles à obtenir dans les hôpitaux et les maternités assiégés de Gaza, ce qui aggrave les risques pour les femmes parturientes, qui accouchent déjà dans des « conditions inhumaines et inimaginables ».
Des récentes missions menées par l’ONU dans dix hôpitaux de Gaza ont découvert que beaucoup d’entre eux étaient « en ruine », et que seuls quelques-uns étaient capables de fournir des services en matière de santé maternelle et infantile, a déclaré Dominic Allen, représentant du Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA) de Palestine, selon l’Agence France-Presse (AFP). Ce que les équipes ont vu dans le complexe hospitalier Nasser, longtemps assiégé par les forces israéliennes lors de leurs opérations dans la ville méridionale de Khan Younès, « me brise le cœur », a-t-il dit.
Le Monde Application
La Matinale du Monde
Chaque matin, retrouvez notre sélection de 20 articles à ne pas manquer
Télécharger l’application
S’adressant aux journalistes à Genève par liaison vidéo depuis Jérusalem, il a décrit avoir vu « du matériel médical volontairement brisé, des échographes – qui, vous le savez, sont un outil très important pour garantir des accouchements sûrs – aux câbles coupés ». « Des écrans d’équipements médicaux sophistiqués, comme des échographes et autres matériels, ont été brisés », a-t-il ajouté.
L’Union européenne sanctionne quatre colons « extrémistes » israéliens
L’UE a inscrit deux organisations, Lehava et Hilltop Youth, sur sa liste noire ; et elle sanctionne quatre individus : Meir Ettinger et Elisha Yered, les dirigeants du groupe Hilltop Youth, ainsi que les colons Neria Ben Pazi et Yinon Levi. La décision de l’UE de cibler des colons violents en Cisjordanie survient deux mois après que des mesures similaires ont été prises par les Etats-Unis et le Royaume-Uni.
Ces personnes et entités sanctionnées « sont responsables de graves violations des droits humains à l’encontre des Palestiniens », a déclaré le Conseil de l’UE, l’institution qui représente les vingt-sept Etats membres.
Ces violations incluent « des actes de torture et d’autres traitements cruels, inhumains ou dégradants, ainsi que la violation du droit à la propriété et du droit à la vie privée et familiale des Palestiniens en Cisjordanie », a expliqué le Conseil de l’UE dans un communiqué. Les sanctions prévoient le gel des avoirs et l’interdiction de visas.
En Turquie, une « flottille de la liberté » pour Gaza prête à appareiller
Au moins trois bâtiments transportant 5 000 tonnes de vivres, d’eau potable et d’aide médicale attendent l’aval des autorités turques pour lever l’ancre depuis le port turc de Tuzla, au sud d’Istanbul, si possible la semaine prochaine, ont annoncé les organisateurs vendredi.
Quelque 280 militants, défenseurs des droits, avocats et médecins sont prêts à prendre place à bord, venus de plus d’une trentaine de pays dont les Etats-Unis, le Canada, le Royaume-Uni, la Norvège, l’Allemagne, l’Espagne et la Malaisie. Devant la presse, ils ont réclamé la garantie de leur libre passage et un cessez-le-feu immédiat dans le territoire de Gaza.
La Turquie est l’un des principaux pays fournisseurs d’aide humanitaire à la population palestinienne. Un neuvième « navire de la bonté » envoyé par le gouvernement turc est arrivé, vendredi, au port égyptien d’El-Arich, chargé de 3 774 tonnes d’aide humanitaire.