Emmanuel Macron a assuré au premier ministre libanais, Najib Mikati, reçu à Paris vendredi 19 avril, « l’engagement de la France à faire tout ce qui est en son pouvoir pour prévenir la montée des violences entre le Liban et Israël », a rapporté l’Elysée.
Le président français, qui a également rencontré le chef de l’armée libanaise, Joseph Aoun, a notamment « dit sa détermination à continuer d’apporter aux forces armées libanaises le soutien qui leur est nécessaire », ont ajouté ses services dans un communiqué.
Selon la présidence, Emmanuel Macron « continue d’agir pour la stabilité du Liban, de telle manière qu’il soit protégé des risques liés à l’escalade des tensions au Moyen-Orient ». « Dans ce cadre, il a rappelé l’engagement français au sein de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) et souligné la responsabilité de tous auprès d’elle, pour qu’elle puisse pleinement exercer ses responsabilités. »
« La France agira en ce sens avec tous ceux qui sont prêts à s’engager davantage, en particulier ses partenaires européens, comme suite aux conclusions du Conseil européen extraordinaire » qui s’est tenu mercredi et jeudi à Bruxelles, selon ce communiqué. Depuis le début de la guerre dans la bande de Gaza entre Israël et le Hamas, le 7 octobre, le Hezbollah, allié du Hamas et basé au sud Liban, mène des attaques quotidiennes contre Israël. L’armée israélienne riposte en bombardant de plus en plus en profondeur le territoire libanais et en menant des attaques ciblées contre des responsables du Hezbollah.
Le chef de l’Etat, qui s’est également entretenu au téléphone avec le président de la Chambre des députés, Nabih Berri, a appelé une fois de plus « les responsables politiques à trouver enfin une issue à la crise institutionnelle qui fragilise le Liban ». Depuis la fin du mandat du président Michel Aoun (sans lien familial avec Joseph Aoun), le 31 octobre 2022, les députés libanais ont été incapables de s’entendre pour lui désigner un successeur, le Parlement étant divisé entre le camp favorable au mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et ses adversaires. Najib Mikati, à la tête d’un gouvernement démissionnaire aux pouvoirs réduits, dirige de facto le Liban, pays qui craint d’être entraîné dans un conflit de grande ampleur avec Israël
Emmanuel Macron devrait s’entretenir prochainement avec d’autres acteurs politiques libanais, signe selon Paris qu’il a décidé de s’investir à nouveau personnellement dans la crise au Liban. Il a demandé à son envoyé personnel, l’ex-ministre des affaires étrangères Jean-Yves Le Drian, « de poursuivre ses efforts ».