MARCHE BLANCHE – Après l’assassinat d’un psychiatre en Guadeloupe, une centaine de soignants ont manifesté pour dénoncer l’insécurité dans les services de psychiatrie et réclamer plus de moyens
En Guadeloupe, un collectif d’une centaine de professionnels de santé a défilé vendredi entre Pointe-à-Pitre et Les Abymes pour rendre hommage à Jean-Michel Gal, psychiatre de 67 ans poignardé le 1er décembre dans un centre médico-psychologique du Gosier. Au-delà du recueillement, cette mobilisation a porté une revendication claire : obtenir davantage de moyens humains et matériels pour faire face à une insécurité jugée croissante dans les services de psychiatrie en Guadeloupe.
Vêtus de blanc, infirmiers, médecins et cadres hospitaliers ont dénoncé un climat de travail dégradé, marqué par un sentiment d’abandon. « Il nous manque terriblement. Je suis en colère contre tout, cette personne qui a fait le geste, et ce sentiment d’insécurité que l’on vit », confie Jean-Pierre Baral, infirmier de 60 ans, collègue du psychiatre assassiné. Une émotion partagée par de nombreux soignants, certains n’ayant toujours pas repris leur activité après avoir été témoins du drame.
Des services psychiatriques en souffrance
Cette marche blanche a aussi mis en lumière des difficultés structurelles persistantes. « La situation s’aggrave », alerte Christelle Antoine, professionnelle depuis 21 ans, qui réclame « du monde » et « du matériel pour travailler ». Jimmy Louis, infirmier au sein d’une équipe mobile de désescalade, insiste sur « un gros enjeu autour de la prise en charge extra-hospitalière », évoquant des centres médico-psychologiques installés dans des locaux inadaptés, sans issues de sec(…)
Lire la suite sur 20minutes
À lire aussi :
Guadeloupe : Une enquête ouverte et un suspect en garde à vue après le meurtre d’un médecin
Guadeloupe : Un homme de 48 ans mis en examen pour l’assassinat d’un psychiatre dans un centre de santé









