lundi, mai 6

Le Salvador, dont le président a été triomphalement réélu ce week-end, était encore il y a peu l’un des pays les plus dangereux du monde.
Comment et à quel prix est-il devenu, en seulement 18 mois, l’un des plus sûrs ?
L’une de nos équipes s’est rendu dans ce pays d’Amérique latine, qui pourrait servir d’exemple au reste du continent.
Regardez ce reportage exceptionnel diffusé ce mardi soir dans le 20H.

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Le 20h

La guerre des gangs, pour contrôler le trafic de drogue et les dizaines de millions de dollars qu’il engendre, a causé, en 20 ans, la mort de plus 120.000 personnes au Salvador, souvent en plein jour sur les marchés. Désormais, « les gangsters se cachent comme des rats, et ce n’est pas une insulte, pour les rats bien sûr », s’enorgueillit le Président Nayib Bukele, élu en 2019, avant de décréter l’état d’urgence en mars 2022 pour éradiquer ces bandes armées. Résultat : en seulement un an et demi, 74.000 membres présumés de celles-ci ont été arrêtés. Parmi eux, au moins 7.000 innocents emprisonnés, faisant partie de ce que le gouvernement nomme officiellement une « marge d’erreur ».

« Ici, une rumeur vaut plus que la vérité »

TF1 s’est rendu dans ce pays d’Amérique latine d’à peine 6 millions d’habitants, où l’on incarcère avant d’enquêter, et que beaucoup de ses voisins voient désormais comme un exemple à suivre pour éradiquer les violences du quotidien. Notre grand reportage exceptionnel, diffusé ce mardi dans le JT de 20H, vous mène à la rencontre de Mauricio, un adolescent de 16 ans embrigadé de force par un gang sur un terrain de football ; de Walberto, victime d’une balle perdue figée dans sa colonne vertébrale en rentrant du travail ; de Luisa, dont la fille, Adriana, a été arrêtée après une simple dénonciation anonyme sur les réseaux sociaux… « Malheureusement, ici, une rumeur vaut plus que la vérité », témoigne-t-elle.

Nos caméras ont aussi pu pénétrer en exclusivité entre les murs du CECOT, le centre de confinement du terrorisme, la plus grande prison du Salvador, où s’entassent quelque 25.000 criminels, considérés comme les plus dangereux du pays. L’un d’entre eux raconte l’histoire tragique qui l’a mené dans une cellule hébergeant 80 détenus, et un gardien détaille le fonctionnement de cet établissement pénitentiaire unique au monde, où la sécurité se maintient à l’arme de guerre. Enfin, Gustavo Villatoro, bras droit du Président chargé de mener cette politique ultra-répressive, massivement soutenue par la population, répond à nos questions. « Les organisations internationales auront beau dépenser des millions, nous accuser d’arrestations arbitraires, d’avoir des centres de torture et je ne sais quoi d’autre, ça ne marchera pas », clame-t-il.


Hamza HIZZIR | Reportage TF1 Ignacio Bornacin, David Pirès, Élodie Duboscq

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