Juriste de formation, Marie Barsacq rejoint le gouvernement de François Bayrou en tant que ministre des Sports, de la Jeunesse et de la Vie associative.
Elle aura à cœur de préserver l’héritage des Jeux olympiques et paralympiques de Paris, pour lesquels elle a travaillé pendant plus de huit ans.
Son nom est inconnu du grand public. Mais Marie Barsacq a œuvré dans l’ombre pendant huit ans pour que les Jeux de Paris 2024 soient une réussite bien au-delà du temps réservé à la compétition. Membre du comité d’organisation présidé par Tony Estanguet, elle se laisse tenter par l’aventure politique en intégrant le premier gouvernement nommé par François Bayrou ce lundi 23 décembre. L’ancienne juriste de 51 ans succède au maire de Châteauroux, Gil Avérous, en tant que ministre des Sports, de la Jeunesse et de la Vie associative.
Objectif JO 2030
Marie Barsacq connaît bien les grandes institutions du sport français. Elle a travaillé pendant dix ans au Comité national olympique du sport français (CNOSF) sur les questions de l’emploi et de la formation. Membre du comité exécutif de la Fédération française de football jusqu’aux récentes élections, elle a été en charge du football amateur et a notamment créé l’Institut de formation du football. Au sein de Paris 2024, elle occupait le poste de Directrice exécutive Impact et Héritage afin de s’assurer de la longévité de l’évènement au-delà des infrastructures.
« Nous soutenons des programmes qui utilisent le sport comme levier pour faire bouger les choses sur différents pans : comme la parité femmes-hommes, la lutte contre la sédentarité, voire l’ouverture d’opportunités économiques pour les publics éloignés… », déclarait-elle dans une interview à Marie Claire (nouvelle fenêtre). Le label Génération 2024 a notamment été déployé pour proposer aux établissements scolaires « les différentes actions qui contribuent à l’héritage des Jeux ». Marie Barsacq se mobilise notamment pour la pratique de 30 minutes d’activité physique quotidienne à l’école.
Parmi les autres dossiers d’ampleur qu’elle devra gérer, figure évidemment la préparation des JO d’hiver de 2030 dans les Alpes françaises. La fin du processus de désignation du comité d’organisation a été repoussée « vers la fin janvier », avait précisé mi-décembre à l’AFP une source proche des négociations, avec en filigrane l’hypothèse d’un ticket associant Martin Fourcade à Michel Barnier.
La nouvelle ministre des Sports sera aussi attendue sur les tensions dans les tribunes de football, où les chants homophobes se multiplient.
Le budget 2025 préparé par le gouvernement Barnier mais censuré prévoyait une nette baisse des crédits accordés au sport, tout en maintenant ceux pour le haut niveau.