Suspendre, geler ou abroger… Toutes les hypothèses autour de la controversée réforme des retraites sont encore sur la table, à la veille de la déclaration de politique générale de François Bayrou. Depuis son adoption en 2023, le texte cristallise les tensions entre les différentes forces politiques, qui se sont intensifiées par la dissolution surprise de l’Assemblée nationale à l’été 2024.
La bataille autour de cette réforme a repris de plus belle la semaine dernière, lors de consultations menées par le ministre de l’Économie Éric Lombard, en charge de constituer un budget après l’échec de décembre dernier. La décision finale, qui a des chances de déterminer une nouvelle censure, devrait être annoncée ce mardi 14 janvier par le Premier ministre, à l’occasion de son discours de politique générale devant l’Assemblée nationale.
À LIRE AUSSI Retraites, budget : le juste prix des « concessions remarquables » L’ensemble de la gauche, des socialistes aux Insoumis, suivis par les organisations syndicales, demande l’abrogation de la mesure phare de la réforme, qui décale progressivement l’âge légal de départ de 62 à 64 ans. Si le vote d’une nouvelle loi semble très peu probable, un scénario pourrait mettre tout le monde d’accord : un gel de la réforme actuelle, sur la proposition du chef de file des sénateurs PS Patrick Kanner.
Le Premier ministre paraît enclin à une suspension du texte pendant six mois. « Quand je lui ai dit […] Lire la suite