- Les ministres des Affaires étrangères de 10 pays ont exhorté ce mardi les autorités israéliennes à « garantir un accès » à l’aide à Gaza.
- La situation humanitaire y demeure « catastrophique » selon eux.
- Ils appellent en outre à la levée des restrictions sur les importations et à l’ouverture de points de passage.
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La situation humanitaire à Gaza demeure « catastrophique »
. Près de deux mois après l’entrée en vigueur d’un cessez-le-feu précaire, les ministres des Affaires étrangères de dix pays, dont la France, ont exhorté ce mardi 30 décembre les autorités israéliennes à « garantir un accès »
à l’aide à Gaza.
« Nous exprimons notre profonde inquiétude face à la nouvelle dégradation de la situation humanitaire à Gaza, qui demeure catastrophique »
, écrivent dans un communiqué commun les chefs de la diplomatie du Canada, du Danemark, de la Finlande, de la France, de l’Islande, du Japon, de la Norvège, de la Suède, de la Suisse et du Royaume-Uni.
1,3 million de personnes ont toujours urgemment besoin d’un abri
1,3 million de personnes ont toujours urgemment besoin d’un abri
Les ministres des Affaires étrangères de dix pays
Dans le territoire palestinien qui compte 2,2 millions d’habitants, « 1,3 million de personnes ont toujours urgemment besoin d’un abri »
, écrivent les ministres. « Plus de la moitié des établissements de santé ne fonctionnent que partiellement »
et « la majorité de la population (1,6 million de personnes) est confrontée à des niveaux élevés d’insécurité alimentaire aiguë »
, déplorent-ils en outre.
Face à la « détresse de la population civile »
, ces dix pays demandent au gouvernement israélien de « veiller à ce que les ONG internationales puissent opérer à Gaza de manière durable et dans un cadre prévisible »
. Une grande incertitude pèse notamment sur des organisations, qui devraient être fixées sur leur sort le 31 décembre, après la mise en place de procédures draconiennes d’enregistrement par Israël.
L’aide des ONG internationales en suspens
« De nombreuses ONG internationales partenaires reconnues risquent d’être radiées »
, s’inquiètent les chefs de la diplomatie. « Si les opérations des ONG internationales sont interrompues, un établissement de santé sur trois fermera à Gaza »
, alertent-ils dans le communiqué. Fin novembre, 14 organisations avaient déjà été interdites d’accès, dont Save the children, l’une des plus connues et anciennes à Gaza, où elle vient en aide à 120.000 enfants.
Les dix ministres des Affaires étrangères demandent par ailleurs la levée des « restrictions excessives sur les importations de biens considérés à double usage »
et l’ouverture de points de passage pour accroître « les flux d’aide humanitaire parvenant à Gaza »
, afin que « les Nations unies et leurs partenaires puissent poursuivre leur travail vital »
.
Enfin, les dix ministres signataires du communiqué saluent « les avancées importantes réalisées pour mettre un terme aux effusions de sang à Gaza »
. Ils demandent à nouveau au Hamas « de déposer les armes et de renoncer à la violence »
et appellent à « la restitution sans délai de la dépouille du dernier otage décédé »
.










