Floriane traverse ce lundi la moitié nord de la France, avec des rafales de l’ordre de 90 à 100 km/h.
Comme à chaque tempête en Europe, un prénom lui est accolé et suscite bien souvent des interrogations.
Par qui et comment ce choix est-il opéré ? On vous explique.
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Tempêtes, orages, inondations… la météo s’emballe en France
Après Caetano en novembre, puis Enol un mois plus tard, voilà que la dépression Floriane s’invite en France. Cet épisode tempétueux sera de courte durée, mais accompagné de rafales de l’ordre de 90 à 100 km/h, prévient Météo-France. Il se décale vers la région parisienne à la mi-journée lundi 6 janvier, puis vers les régions du nord-est en début d’après-midi, pour s’évacuer rapidement vers la Belgique. À chaque fois, les tempêtes sont baptisées dès qu’elles risquent de provoquer une vigilance vent au moins de niveau orange.
Pourquoi nommer les tempêtes ?
Donner un nom aux tempêtes permet de communiquer plus efficacement à l’approche d’un phénomène de vent violent. Selon Météo-France, des sondages au Royaume-Uni et en Irlande avaient montré que la population était beaucoup plus attentive aux consignes de sécurité quand la menace de vent fort est clairement identifiée comme reliée à une tempête nommée.
Plusieurs zones en Europe
Depuis 1954, l’université de Berlin décidait de tous les noms des phénomènes en Europe. Voilà pourquoi nous avons vu souffler des Klaus et des Dirk. Mais tout a changé en 2017. Désormais, le pays qui choisit le nom est le premier à être touché. Ainsi, Floriane, qui a fait son entrée sur le territoire français ce lundi en début de matinée par les côtes de la Vendée, a été nommée par Météo-France, qui désigne conjointement le nom des tempêtes avec les services météorologiques espagnols et portugais, rejoint en 2021 par leurs voisins prévisionnistes belges et luxembourgeois.
Les noms sont donnés à partir d’une liste préétablie respectant scrupuleusement l’ordre alphabétique, et une alternance des prénoms masculins et féminins. Si Aitor, Berenice, Caetano, Dorothea, Enol, Floriane ont déjà été attribués pour cette saison, le prochain phénomène tempétueux pourrait s’appeler Garoe, Herminia, Ivo, Jana, Konrad, Laurence, Martinho, Nuria, Olivier, Pauline, Rudiger, Salma, Timothee, Vanda et Wolfgang.
Une autre zone regroupant l’Irlande, le Royaume-Uni et les Pays-Bas nomment également les tempêtes depuis 2016. Si le groupe anglo-saxon nomme en premier la tempête, le groupe rassemblant, Espagne, Portugal, Belgique et Luxembourg le suit et ne fait pas usage de sa liste. Ce sont ces services qui ont par exemple nommé Ciaràn en 2023, un prénom choisi en hommage à Ciarán Fearon, un fonctionnaire irlandais spécialiste des crues.
Voici ci-dessous les noms qui sont prévus pour les tempêtes nommées par l’Irlande, le Royaume-Uni et les Pays-Bas pour la saison 2024-2025…
Une tempête peut toutefois avoir plusieurs noms, rappelle Météo France : « Si France-Espagne-Portugal-Belgique-Luxembourg et le trio Grande-Bretagne-Irlande fonctionnent de consort, l’Allemagne et la Norvège ont gardé leur propre système d’appellation ». Exemple : la tempête Ciara, en février 2020, s’appelait Sabine en Allemagne et Elsa en Norvège.
En revanche, pour éviter de s’y perdre, toutes les dépressions ne sont pas nommées. Les tempêtes dues aux vents régionaux comme le mistral ne rentrent pas dans ce cadre. Cependant, un pays peut nommer de façon exceptionnelle pour un phénomène autre du vent, comme ce fut le cas avec Patricia qui a été utilisé le 2 août 2023 pour une vigilance vagues-submersion.