« Qui imagine, en faisant une vinaigrette, qu’elle contient un hydrocarbure ? » interroge Richard Ramos auprès de nos confrères du Parisien. En effet, le député MoDem a déposé une proposition de loi visant à interdire l’usage de l’hexane dans la production alimentaire. Une commission d’enquête parlementaire sur le sujet est ouverte en parallèle.
Des traces de ce dérivé du pétrole figurent dans la margarine, le beurre de cacao, les produits protéinés au soja, le lait infantile, les repas à base de céréales pour les jeunes enfants, ou encore les tourteaux servant à nourrir le bétail. Problème : il n’est jamais officiellement mentionné dans la composition des aliments, puisqu’il est utilisé comme « auxiliaire technologique », c’est-à-dire qu’il aide à leur production, en permettant d’extraire de l’huile végétale à partir de graines broyées de colza, de tournesol ou de soja, et améliorant ensuite l’extraction de l’huile restant dans les graines après leur première pression.
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L’objet de cette proposition de loi est donc de « rendre obligatoire l’insertion d’un avertissement sanitaire et de suspendre pour les populations les plus à risques, puis d’interdire progressivement, au nom du principe de précaution, l’hexane dans les denrées alimentaires et les aliments pour animaux ». Elle a été enregistrée en mars dernier par la présidence de l’Assemblée nationale.