Utiliser l’application de messagerie instantanée est la méthode la plus simple pour lancer une conversation à plusieurs.
Incontournable pour échanger des messages, des photos et des vidéos, WhatsApp se révèle particulièrement chronophage.
Pour ne pas se laisser envahir par les notifications et passer trop de temps à répondre, il existe des astuces à appliquer.
Planifier une sortie entre amis, organiser l’anniversaire surprise d’un proche, échanger des nouvelles entre membres d’une même famille, s’entraider sur des devoirs scolaires, préparer la kermesse de l’école, se tenir au courant des réunions de copropriété… Aujourd’hui, il existe des groupes WhatsApp dédiés à de multiples usages. Selon un sondage Ifop mené en 2023, 57 % des Français ont été actifs sur cette application au cours des trois derniers mois. La plupart (41 %) appartiennent à deux, trois ou quatre groupes. Mais est-on vraiment obligé de participer aux discussions lorsque l’on manque de temps et d’envie ?
Faire partie d’un groupe WhatsApp : une corvée ?
Bien qu’un groupe WhatsApp favorise les échanges, il s’agit d’une plateforme de discussion qui accapare le quotidien. Selon l’étude Ifop, les groupes scolaires sont les moins appréciés des parents et des élèves. 73 % des parents affirment être dérangés par le nombre de messages échangés.
On retrouve ce même sentiment d’asphyxie outre-Atlantique. Selon une étude américaine menée par le Secure Data Recovery et dont se fait l’écho le Huffpost, 42 % des Américains estiment que le fait d’appartenir à un groupe WhatsApp représente un travail en plus. 66 % d’entre eux se sentent dépassés par le flot de messages. Selon la même source, un Américain passe en moyenne 26 minutes par jour à lire et à répondre aux messages.
Grégoire Ensel, président de la fédération des parents d’élèves (FCPE), reconnaît dans Le Figaro Étudiant que « c’est intrusif pour les familles et les élèves de publier à n’importe quel moment de la journée, sauf cas d’urgence ». Jean-Rémi Girard, président du syndicat national des lycées et collèges (Snalc), pointe un autre problème qui concerne les élèves. Les groupes extra-scolaires ne sont pas supervisés, ce qui peut donner lieu à des débordements sur WhatsApp, comme du cyberharcèlement.
Est-ce un suicide social de se retirer d’un groupe WhatsApp ?
La pression sociale autour des groupes WhatsApp est particulièrement forte, notamment chez les parents d’élèves. Selon le sondage Ifop, plus de la moitié d’entre eux se sentent obligés de participer aux échanges sous peine de passer pour un mauvais parent.
Les groupes de discussion imposent une immédiateté. Si vous ne répondez pas tout de suite, vous pouvez être mal vu ou oublié. Cette obligation permanente à la sociabilité fait écho à la peur du rejet, d’autant plus que les autres membres sont automatiquement informés par un message lorsque vous décidez de quitter un groupe.
Dans « Le Journal des Femmes », la psychologue clinicienne Veronica Olivieri-Daniel résume la situation : « Le fait de se soustraire d’un groupe WhatsApp implique de ne plus exister dans cet univers social abstrait. Si on ne répond pas, si on ne participe pas, on ne nous invitera plus ». Malgré l’enjeu social, cette spécialiste explique que « Si on reste par simple peur de l’exclusion, on se contraint à une chose pour laquelle on n’éprouve pas de désir ». Mais alors, que faire ?
Les solutions qui existent pour gagner du temps
La solution la plus efficace pour ne pas se retrouver noyé sous une pluie de notifications est de mettre les discussions en sourdine. Selon le sondage Ifop, 74 % des parents d’élèves utilisent cette option pour ne plus être continuellement dérangés.
Réduire la taille des groupes à deux ou trois personnes permet de recevoir moins de messages et de suivre plus facilement les discussions. Si vous faites partie de plusieurs groupes, faites un tri en quittant ceux qui ne vous apportent rien. Par exemple, on pourra continuer à suivre le groupe scolaire pour ne pas se sentir exclu, mais quitter la discussion de votre ancienne activité associative. Lorsque vous rejoignez une discussion en cours, contentez-vous de répondre à la question initiale afin de perdre moins de temps.