La frontière entre science et politique est plus que jamais ténue, sous l’effet de coups de boutoir de certains pays qui tentent de mettre l’expertise au pas. Le dernier exemple en date remonte à mardi 9 décembre, lorsque l’Organisation des Nations unies (ONU) a publié son rapport-phare sur l’avenir de l’environnement.
Cette somme de plus de 1 000 pages, qui paraît tous les six ans environ, n’a pas été assortie de son traditionnel « résumé à l’intention des décideurs ». Une poignée d’Etats, dont les Etats-Unis, l’Arabie saoudite et l’Iran, se sont opposés à la publication de ce texte d’une trentaine de pages qui doit éclairer leurs actions. Une première depuis le début de cette publication en 1997. Et un incident révélateur des difficultés actuelles du multilatéralisme environnemental.
Le rapport Global Environment Outlook, publié par le Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE), a été rédigé par 287 scientifiques de 82 pays. Il constitue la synthèse la plus complète de l’état de l’environnement, de l’efficacité des politiques et des actions possibles pour tenir les objectifs en la matière.
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