Treize ans après la rupture des relations diplomatiques avec le régime de Bachar Al-Assad, en réponse à sa répression sanglante du soulèvement populaire lancé en 2011, la France et l’Allemagne ont manifesté leur désir d’ouvrir un nouveau chapitre avec la Syrie et ses nouveaux dirigeants. Sur les hauteurs du mont Mazzeh, qui surplombe Damas, au sein du palais présidentiel où le dictateur syrien recevait ses hôtes jusqu’à sa chute, le 8 décembre 2024, les chefs de la diplomatie française et allemande, Jean-Noël Barrot et Annalena Baerbock, ont été reçus, vendredi 3 janvier, par le dirigeant de facto de la Syrie, Ahmed Al-Charaa.
Les échanges avec le chef d’Hayat Tahrir Al-Cham (HTC, ancienne branche d’Al-Qaida en Syrie, classé terroriste par l’Union européenne et les Etats-Unis) ont été « très constructifs », a souligné M. Barrot. Les deux ministres, venus dans le cadre d’une mission sous mandat de l’Union européenne (UE), sont les premiers responsables occidentaux à rencontrer le nouveau maître de Damas, dont les premiers pas sont scrutés avec attention. Paris et Berlin, qui ont toujours refusé une normalisation avec le régime d’Al-Assad, à la différence d’autres pays membres de l’UE, ont voulu adresser un signal clair « qu’un nouveau départ politique » entre l’Europe et la Syrie est possible, a déclaré Annalena Baerbock.
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