Ce mercredi 27 novembre est un jour d’élections en Namibie. Près d’un million et demi d’électeurs sont appelés aux urnes pour choisir leur président et leur Parlement. Depuis l’indépendance du pays en 1990, l’ancien mouvement de libération, l’Organisation du peuple du Sud-Ouest africain (Swapo), a toujours remporté tous les scrutins sans difficulté. Mais cette fois, les choses ne semblent pas aussi évidentes.
« La Swapo, c’est la nation, et la nation, c’est la Swapo » : pendant trois décennies, les électeurs namibiens se sont conformés à ce vieux slogan du mouvement de libération. Mais les temps ont changé, et quelques semaines après la déroute du BDP au Botswana, la gouvernance d’un autre parti hégémonique d’Afrique australe pourrait être remise en cause.
En 2019, la Swapo avait déjà enregistré un net recul : le président Hage Geingob, décédé le 4 février 2024, était passé de 86 à 56 % des voix, et le parti avait perdu 14 de ses 77 sièges à l’assemblée.
Un second tour réaliste
Très tôt, en mars 2023, le président avait choisi sa successeure : Netumbo Nandi-Ndaitwah pourrait devenir la première femme à diriger le pays. Elle en est déjà la vice-présidente depuis le décès du chef de l’État en février dernier, à quelques mois du terme de son second mandat.
Parmi les quatorze autres candidats, son principal adversaire sera Panduleni Itula. Cet ancien du parti au pouvoir âgé de 67 ans avait dépassé les 29% des suffrages il y a cinq ans. Son parti dirige les deuxième et troisième villes du pays depuis les élections locales de 2020.
Lire la suite sur RFI