Depuis lundi 1er décembre, les minutes de silence se succèdent sur les chaînes de la LRT, le groupe d’audiovisuel public lituanien. Les programmes sont entrecoupés de reportages sur la liberté de la presse et d’interviews avec des journalistes hongrois, polonais ou slovaques, qui témoignent de la répression visant les médias indépendants dans leurs pays. Le mouvement devrait connaître son apogée le 9 décembre, avec un appel à manifester devant le Parlement, à Vilnius, lancé par les syndicats de journalistes, qui s’inquiètent des pressions politiques croissantes sur l’audiovisuel public.
La mobilisation s’est accélérée après le vote en première lecture par les députés, le 27 novembre, d’un amendement déposé par Remigijus Zemaitaitis, le chef de file du parti d’extrême droite Nemuno Ausra (L’Aube du fleuve Niémen). Le texte propose de simplifier la procédure pour limoger le directeur général de l’audiovisuel public : le conseil d’administration de la LRT – qui compte douze membres, dont quatre nommés par le président, quatre par le Parlement (deux par la majorité et deux par l’opposition) et quatre par des organisations de la société civile – n’aurait plus besoin de voter à la majorité des deux tiers. Une majorité simple suffirait, tandis que le scrutin se déroulerait à bulletin secret.
Il vous reste 74.86% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.













