Le compte à rebours est lancé. En principe, d’ici le 1er mars 2026, la fréquence de Galei Tsahal cessera d’émettre, mettant un point final à 75 ans d’histoire radiophonique, rapporte notre correspondant à Jérusalem, Michel Paul.
Galei Tsahal, fondée en 1950, est une radio généraliste réputée pour ses programmes d’information de référence, suivis pendant des décennies, même par les journalistes étrangers. Selon les derniers baromètres, c’est la troisième station la plus écoutée d’Israël avec un taux d’audience de 17,7%.
Pour le ministre de la Défense, Israël Katz, la situation était intenable. Il estime qu’une station militaire diffusant de l’actualité politique est une « anomalie ». Selon lui, la ligne éditoriale de la station nuit à l’unité des troupes et sert même « les arguments de l’ennemi ».
À lire aussiIsraël: le gouvernement Netanyahu entend fermer la radio de l’armée jugée critique du pouvoir
Une bataille juridique commence
Mais la bataille juridique, elle, ne fait que commencer. La décision a provoqué une levée de boucliers immédiate. Le syndicat des journalistes et l’opposition dénoncent une atteinte grave à la liberté de la presse et des « considérations politiques liées au changement de régime prôné par la coalition gouvernementale ».
La conseillère juridique du gouvernement, Gali Baharav-Miara – qui fait l’objet d’une procédure de destitution intentée par l’exécutif – a estimé que cette décision « soulève des inquiétudes quant à une possible ingérence politique dans la diffusion publique et suscite des questions concernant une atteinte à la liberté d’expression et de la presse ». Son bureau a indiqué que pour décider d’une fermeture de cette station, il faut un vote au Parlement.
Plusieurs recours ont déjà été déposés devant la Cour suprême pour bloquer le processus. Une seule inconnue demeure : le sort de « Galgalatz », la petite sœur musicale de la station, immensément populaire en Israël.









