Les différends s’accumulent et prennent une tournure de plus en plus critique. Gali Baharav-Miara, 65 ans, première femme nommée pour six ans procureure générale d’Israël en 2022, sur proposition de l’éphémère gouvernement du nationaliste Naftali Bennett, doit désormais faire face à une campagne pour sa destitution qui ne s’embarrasse pas de nuances. « Il n’y a rien de plus important », affirmait ainsi le 26 décembre 2024 le ministre du patrimoine, Amichai Eliyahu (extrême droite) sur une radio de l’armée, en dépit de la situation des otages à Gaza et de la poursuite de la guerre dans l’enclave palestinienne. Un avis communément partagé sur les bancs de la droite israélienne, qui relaie le message avec une intensité accrue.
A deux reprises, le ministre de la sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, suprémaciste juif, a subordonné son soutien au budget à la décision de limoger la procureure. En pure perte, mais son parti, Otzma Yehudit (« Puissance juive »), s’est offert un immense panneau publicitaire sur une tour de Tel-Aviv avec le portrait de Gali Baharav-Miara, l’accusant implicitement de nuire au gouvernement. En parallèle, un faire-part annonçant le décès de la « traîtresse » se répandait sur les réseaux sociaux.
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