En Hongrie, la publication d’une vidéo des sévices subis par des mineurs internés dans un centre éducatif fermé de Budapest a déclenché, samedi 13 décembre, une manifestation de plusieurs dizaines de milliers d’opposants qui ont réclamé « la démission » du gouvernement de Viktor Orban. Le gouvernement « parle en permanence de protéger les enfants » mais « a laissé faire » ce qui s’est passé dans ce centre fermé, a dénoncé le chef de l’opposition, Peter Magyar, qui a de nouveau réussi à prouver sa capacité de mobilisation à quelques mois des élections législatives d’avril 2026, qui s’annoncent extrêmement serrées.
Au pouvoir depuis quinze ans, Viktor Orban prétend régulièrement vouloir « protéger les enfants de la propagande LGBT + » en interdisant la mise à disposition, auprès de mineurs, de contenus représentant l’homosexualité, mais il fait face depuis deux ans à la multiplication de scandales sexuels dans les institutions de protection de l’enfance, notoirement sous-dotées dans ce pays qui n’a cessé de couper dans ses dépenses sociales. Installé dans les faubourgs nord de Budapest, le centre éducatif fermé de la rue Szolo accueillant des jeunes de 12 à 18 ans est ainsi l’objet d’un vaste scandale depuis que son directeur a été arrêté par la police, au printemps.
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