Collecter des spécimens pour témoigner du vivant tant qu’il est encore temps. Cela pourrait être un résumé de la restitution au grand public de l’expédition scientifique menée entre l’agence régionale de la biodiversité des îles de Guadeloupe (Arbig) et le Muséum national d’histoire naturelle (MNHN) qui a eu lieu mardi 16 décembre dans la commune des Abymes.
En 2024, après une longue phase préparatoire, 120 chercheurs de 14 nationalités différentes ont arpenté les îles du Sud : Marie-Galante, Les Saintes et La Désirade, géologiquement la plus vieille île de l’arc antillais. Le but de l’expédition ? Inventorier quarante-cinq jours durant, sans relâche, les milieux marin et terrestre où vivent des espèces encore mal connues, notamment celles de toute petite taille, peu visibles, parfois mal-aimées. « On sait qu’au niveau mondial, environ 80 % de la biodiversité est encore inconnue, et que la majorité est constituée de petites espèces », rappelle Marine Marie-Charlotte, cheffe du projet de l’expédition pour l’Arbig.
Alors les chercheurs se sont attelés à collecter de minuscules crustacés, des mollusques, des insectes, des mousses ou des champignons. « En six semaines, on a collecté environ 200 000 spécimens, sur près de 600 stations d’échantillonnage sous l’eau, et réalisé quelque 12 000 observations en milieu terrestre », raconte Laure Corbari, enseignante chercheuse au MNHN et coordinatrice scientifique de l’expédition.
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