« La situation est pire qu’il y a quatre ans ». Dans l’État clé de Géorgie, de tradition républicaine, les tensions sont fortes entre les partisans de Donald Trump et de Kamala Harris. Craignant des débordements pour ce jour d’élection, ce mardi 5 novembre, des bureaux de vote renforcent leur sécurité. Comme dans le comté de Paulding, où des policiers seront présents à l’intérieur et à l’extérieur du bâtiment.
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« Nous avons reçu des menaces dans le passé, et ça nous a poussés à renforcer la sécurité cette année », assure à BFMTV Deidre Holden, responsable des élections de ce comté.
« Il y a beaucoup de conflits, et des théories du complot ont émergé, certains pensent que l’élection a été volée à Trump en 2020 », ajoute celle qui supervisera le scrutin dans quelques heures.
Les ventes d’armes en hausse
Ces derniers jours, certains électeurs de l’État et plus particulièrement des pro-Trump vont même jusqu’à acheter des armes en prévision d’éventuels débordements. Dans l’une des plus grandes armureries du pays, à Smyrna, les ventes ont augmenté de 25%.
« Il pourrait se passer quelque chose, une explosion de violence. Moi, je me sens plus en sécurité avec une arme qu’avec un sac de pierres », se justifie à notre micro Wayne, un habitant de Géorgie.
Dans cet État, composé d’une population rurale largement républicaine mais qui connaît un renouvellement démographique, notamment à Atlanta, les risques sont peut-être plus grands qu’ailleurs. Beaucoup d’électeurs n’ont pas confiance dans le système électoral. Comme ce partisan de Donald Trump, Juan Carlos, pour qui il est impossible d’envisager une défaite.
« Trump doit gagner, s’il perd, je pense que ce sera à cause de la fraude, parce que certains ne l’aiment pas et n’aiment pas ses idées », déclare-t-il.
Depuis 2020, la Géorgie est déjà au coeur d’un imbroglio judiciaire. L’ex-président républicain est accusé d’avoir tenté de manipuler le résultat de l’élection présidentielle dans cet État du sud-est du pays. Notamment en faisant pression sur un haut responsable local pour qu’il trouve quelque 12.000 bulletins de vote à son nom lui manquant pour l’emporter. Donald Trump a pour cela été inculpé le 14 août dernier.
Pour limiter les soupçons de fraude, la commission électorale de Géorgie a approuvé un nouveau règlement obligeant les assesseurs à compter à la main les bulletins de vote. Mais le camp républicain a déjà lancé des recours pour faire invalider des votes anticipés. Et Donald Trump a prévenu, il n’a aucune intention de laisser la victoire lui échapper une deuxième fois dans cet État clé.
Article original publié sur BFMTV.com