Freiner la spéculation immobilière et l’essor des logements touristiques par une fiscalité dissuasive. Industrialiser et moderniser le secteur de la construction pour qu’il fabrique des logements plus vite, moins chers et de manière plus durable, grâce à des « projets stratégiques » cofinancés par le plan de relance européen NextGenerationEU, lancé en 2020. Augmenter les aides aux locataires et les exemptions d’impôts aux petits propriétaires de logements vides qui les mettent sur le marché à des prix modérés… Le président du gouvernement espagnol, Pedro Sanchez, a présenté son plan pour répondre à la crise du logement, lundi 13 janvier, à Madrid.
« L’Occident fait face à un défi décisif : celui de ne pas se transformer en une société divisée en deux classes, avec, d’un côté, les riches propriétaires et, de l’autre, les locataires pauvres », a argumenté le dirigeant socialiste, rappelant que les prix des logements ont augmenté de 48 % en Europe durant la dernière décennie, presque deux fois plus que le revenu des familles.
L’Espagne n’est pas épargnée. Les logements publics n’y représentent que 2,5 % du parc locatif. Le royaume s’est rempli de dizaines de milliers de logements touristiques qui ont fait pression sur le marché locatif. Et la population a augmenté de 2,5 millions d’habitants en dix ans, du fait d’une intense vague migratoire, provoquant une hausse de la demande de logements. Plus d’un sur deux est acheté comptant, et 20 % par des ressortissants étrangers.
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