Des pluies diluviennes tombées dans la nuit de samedi 27 à dimanche 28 décembre près de Malaga ont provoqué des inondations dans cette zone du sud de l’Espagne, sans faire de victimes à ce stade, selon les autorités. Des vidéos publiées sur les réseaux sociaux montraient les rues de plusieurs villages inondées dans la nuit et les services de secours s’attelant à nettoyer dans la matinée.
L’Espagne est en première ligne du dérèglement climatique en Europe, avec, ces dernières années, des épisodes de canicule plus longs en été et des cas de pluies torrentielles générées par la hausse des gaz à effet de serre engendrée par l’activité humaine.
Les fortes pluies « ont déjà provoqué 339 incidents, aucun grave, en Andalousie, principalement dans la province de Malaga », a fait savoir, dimanche, le responsable des situations d’urgence au sein du gouvernement régional andalou, Antonio Sanz Cabello, sur le réseau social X. Le responsable a précisé que les autorités régionales maintenaient à ce stade leur « niveau d’urgence », tandis que l’agence météorologique nationale espagnole (Aemet) a abaissé de rouge à orange son niveau d’alerte en fin de matinée.
Alerte rouge dans la région de Murcie
A l’est de l’Andalousie, la région de Murcie, sur la côte méditerranéenne, est de son côté désormais concernée par une alerte rouge, dimanche matin, l’Aemet appelant également à « beaucoup de précaution dans les prochaines heures » dans la région voisine de Valence, avec un risque « de dégâts graves ».
L’Espagne reste profondément marquée par les grandes inondations d’octobre 2024 qui avaient causé plus de 230 morts, principalement dans la région de Valence. La catastrophe avait suscité la colère des sinistrés, qui avaient critiqué la gestion de l’alerte et des secours, sur fond de polémique entre le gouvernement central de gauche et les autorités régionales de droite sur les compétences des uns et des autres dans ces domaines.
Plus d’un an après la tragédie, l’enquête sur la réponse des autorités régionales ce jour-là reste un feuilleton très suivi par les médias espagnols. Cible des critiques, le président régional de droite, Carlos Mazon, avait fini par démissionner au début de novembre face à la pression populaire.












