Ce ne sera pas la grande traversée de l’Atlantique un temps suggéré. Mais en opérant, lundi 8 décembre, un pivot boursier vers Wall Street, le pétrolier français TotalEnergies rappelle qu’il mise de plus en plus sur les Etats-Unis. Ses titres s’échangeront désormais aussi bien au New York Stock Exchange qu’à la Bourse de Paris. Cela, grâce à la conversion en actions ordinaires de ses certificats américains de dépôts (ADR), à savoir des ersatz d’actions du groupe proposés depuis 1991 par un intermédiaire bancaire. Objectif revendiqué : une meilleure liquidité et une appréciation du cours de Bourse, alors que la valorisation de la major française est largement inférieure à celle de ses rivales américaines, ExxonMobil et Chevron.
Depuis des mois, TotalEnergies martèle qu’il s’agit là d’une opération purement technique. Certainement pas d’un transfert outre-Atlantique de sa cotation principale. L’hypothèse d’une telle délocalisation avait pourtant été évoquée par son patron, Patrick Pouyanné, au printemps 2024, dans un entretien à l’agence Bloomberg. Au point de susciter inquiétude et consternation, des salariés jusqu’à l’Elysée. Quelques semaines plus tard, le PDG rectifiait le tir, affirmant avoir été mal compris.
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