La formule eût été difficilement plus limpide. Mercredi 19 mars, à l’occasion des « rendez-vous du RHDP » – prises de parole organisées chaque quinzaine – le parti au pouvoir a confirmé son indéfectible soutien à l’actuel président de la République de Côte d’Ivoire. Au pupitre, le ministre de l’Agriculture aux airs de tribun, Kobenan Kouassi Adjoumani, qualifiait l’échéance d’octobre 2025 d’« élections que nous sommes sûrs de remporter au premier tour avec notre champion Alassane Ouattara qui sera investi bientôt ».
Cette déclaration sans ambiguïté confirme la nette accélération que connaît la période dite préélectorale dans ce pays d’Afrique de l’ouest. Les communications en cascade des différents camps coïncident avec l’étape clé de relecture, correction puis validation de la liste électorale, aussi appelée « contentieux ». Un moment politique lourd de conséquences pour les prétendants qui, en dépit de potentiels recours, resteraient exclus dudit fichier. Pour l’heure, Charles Blé Goudé (Cojep), Laurent Gbagbo (PPA-CI) et Guillaume Soro (GPS) – trois figures de l’opposition – restent évincées et donc inéligibles au motif des condamnations qui pèsent sur leur personne.
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