A Pékin, dans la cour extérieure du Sanlitun Soho, un complexe de bureaux, appartements et commerces, deux motards, l’un en uniforme rouge, l’autre en jaune, se détendent au pied d’un magnolia. « Il est en fleur depuis peu », observe l’un. « Très joli, très joli », marmonne l’autre en tirant sur sa cigarette. Ils attendent le branle-bas de combat de 11 heures, lorsque les salariés des bureaux tout autour commanderont leurs plats de raviolis, nouilles ou riz sauté à emporter.
Depuis le 1er mars, le livreur en rouge a de quoi se réjouir : il bénéficie désormais, grâce à son employeur JD.com, d’une couverture sociale complète, soit une assurance-vieillesse et chômage, une couverture médicale, un congé de parentalité, une assurance contre les accidents du travail et un accès à un fonds de prévoyance pour financer l’achat d’un logement, pour lequel l’employeur prévoit d’abonder généreusement.
Nouvelle venue sur le secteur de la livraison de repas, l’application de vente en ligne JD fait donc déjà mieux socialement que ses rivales : Meituan – qui représente 70 % du marché en Chine – et Ele.me, propriété d’Alibaba. Même les restaurateurs ont droit à un joli cadeau de bienvenue : une année entière d’exonération de commissions s’ils s’inscrivent chez JD avant le 1er mai.
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