Habituellement, il faut environ une heure et demie, en voiture, pour relier Toulouse en Haute-Garonne, et Rodez, préfecture de l’Aveyron, via Albi, dans le Tarn. Mais sur l’A68, puis la RN 88, qui sillonne l’Aveyron, la route est devenue chaotique depuis l’apparition en Occitanie de la dermatose nodulaire contagieuse (DNC). Les barrages d’agriculteurs en colère ont fleuri.
A Albi, au rond-point du Séquestre, ce mercredi 17 décembre, une vingtaine de tracteurs bloquent et dévient la circulation sur la rocade de la ville. Valérie Bages, vice-présidente de la chambre d’agriculture, y sert le café et des gâteaux dans une caravane décorée aux couleurs de la Coordination rurale. « Le préfet est venu nous voir, nous allons recevoir les vaccins vendredi. C’est un grand soulagement, mais nous refusons toujours l’abattage des troupeaux », dit-elle.
Le département fait partie, depuis les annonces de la ministre de l’agriculture, Annie Genevard, mardi 16 décembre, du « cordon sanitaire » (Gers, Landes, Pyrénées-Atlantiques, Hérault) mis en place pour lutter contre la propagation du virus dans les exploitations. Dans le Tarn, quelque 170 000 bovins devraient être vaccinés progressivement. « On est en contact avec les copains en Aveyron. Pour eux, ça se complique, ils sont de plus en plus inquiets », ajoute l’éleveuse de vaches et de brebis.
Il vous reste 77.12% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.














