Emmanuel Macron va prendre part à un sommet trilatéral en Égypte sur la situation à Gaza

INTERNATIONAL – L’agenda du président français s’épaissit. Attendu dès dimanche soir en Égypte pour une visite de deux jours, le chef de l’État Emmanuel Macron a lui-même annoncé ce samedi 5 avril un sommet trilatéral sur la situation à Gaza, après 18 mois de guerre quasi ininterrompue dans l’enclave palestinienne.

Un moment loin d’être choisi au hasard. Car après deux mois d’une trêve fragile entre le Hamas et Israël, l’armée israélienne a repris le 18 mars son offensive militaire dans la bande de Gaza, d’où le mouvement palestinien avait lancé son attaque contre Israël le 7 octobre 2023, la situation humanitaire des Palestiniens semble plus catastrophique que jamais. Emmanuel Macron profitera donc de cette visite lundi et mardi dans le pays de son homologue égyptien Abdel-Fattah al-Sissi pour tenir ce sommet avec lui et le roi de Jordanie Abdallah II.

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« En réponse à l’urgence à Gaza et dans le cadre de la visite que je m’apprête à effectuer en Égypte à l’invitation du Président al-Sissi, nous tiendrons un sommet trilatéral », a-t-il indiqué sur le réseau social X. Emmanuel Macron doit s’entretenir dès lundi avec Abdel-Fattah al-Sissi au Caire. Le sommet trilatéral se tiendra le même jour dans la capitale égyptienne, a depuis précisé l’Élysée.

Ensuite, le président français ira directement sur le terrain. Ou tout proche puisqu’il se rendra mardi dans la ville d’al-Arich, à 50 km de la bande de Gaza, pour rencontrer des acteurs humanitaires et sécuritaires et « marquer sa mobilisation constante » en faveur d’un cessez-le-feu.

Selon les détails de l’AFP, c’est dans ce port qui sert de base arrière pour l’aide destinée à passer par le point de Rafah entre l’Égypte et Gaza que le président français va rencontrer des personnels d’ONG françaises, des Nations unies, du Croissant-Rouge égyptien, mais aussi probablement des « bénéficiaires » palestiniens de l’action humanitaire. Il va également s’entretenir avec des gendarmes français de la mission EUBAM censée être déployée à Rafah.

Netanyahu en visite à Washington

Comme un symbole, Benjamin Nentayahu effectuera quant à lui un déplacement lundi à Washington. Avec pour ambition, selon le média américain Axios, de convaincre durant ce voyage Donald Trump de renoncer à imposer à Israël des droits de douane de 17 %.

Mais pas seulement, car avec la résurgence de la pression militaire israélienne à Gaza, le Premier ministre israélien vient aussi chercher du soutien auprès de son allié américain. Au moment où il soutient avec son gouvernement, contre l’avis de la plupart des familles et proches d’otages, cette nouvelle phase militaire radicale. Y voyant le seul moyen de forcer le Hamas à rendre les otages, morts ou vivants, encore captifs dans la bande de Gaza.

« Les deux dirigeants vont s’entretenir des droits de douane, des efforts pour ramener les otages israéliens, des relations israélo-turques, de la menace iranienne et de la lutte contre la Cour pénale internationale », qui a émis un mandat d’arrêt contre Benjamin Netanyahu, a annoncé le bureau du Premier ministre dans un communiqué.

Dernier marqueur de la situation urgente autour des otages et de la guerre à Gaza, la branche armée du Hamas a diffusé ce samedi une vidéo montrant deux otages israéliens à Gaza, dans laquelle ils affirment avoir survécu à une frappe israélienne présumée.

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