Avant son premier engagement officiel, un « face aux lecteurs » du quotidien régional La Provence sur la thématique des réseaux sociaux et de la démocratie, Emmanuel Macron s’est rendu, mardi 16 décembre, au cimetière Saint-Henri, dans les quartiers nord de Marseille, sur la tombe de Mehdi Kessaci, a appris Le Monde.
Le petit frère du militant contre le narcotrafic Amine Kessaci a été assassiné de six balles le 13 novembre, à l’âge de 20 ans, en plein Marseille, par des tueurs à motos qui ont réussi à prendre la fuite. L’hypothèse d’un « crime d’intimidation », visant à faire taire son frère, militant associatif qui a dénoncé l’emprise du trafic de drogue, et qui s’est engagé plus récemment en politique, comme candidat écologiste aux dernières législatives notamment, est privilégiée.
Amine Kessaci s’était engagé contre le trafic après le décès d’un premier frère, Brahim, qui était tombé dans le trafic et avait été tué en 2020 à l’âge de 20 ans dans un règlement de comptes. Mehdi, au contraire de l’aîné de la fratrie, n’était absolument pas impliqué dans les trafics et se destinait à devenir policier. Il est enterré à Marseille ; Brahim, en Algérie.
Le président de la République effectue mardi une visite dans la deuxième ville de France, alors que la lutte contre le narcotrafic, qui gangrène de nombreux quartiers, a été érigée par l’exécutif en priorité nationale, assimilable à la lutte contre le terrorisme.










