ANTISÉMITISME – À l’avant-veille de la reconnaissance par la France de l’État de Palestine, c’est un message qui n’est pas anodin. Emmanuel Macron a voulu assurer la communauté juive de France de la « mobilisation » du pays contre l’antisémitisme ce samedi 20 septembre, qu’il souhaite voir « puni très fermement », après avoir demandé au ministre de la Justice de prendre une circulaire en ce sens.
« Face à la haine, la République aura toujours le dernier mot. La Nation sera toujours mobilisée », a écrit le chef de l’État sur ses réseaux sociaux. Conscient de « l’inquiétude des Français juifs » qui témoignent d’« angoisse, solitude, peur », Emmanuel Macron a affirmé avoir « demandé au garde des Sceaux d’instruire les procureurs pour améliorer encore la réponse de la justice face à l’antisémitisme et ses nouvelles formes ».
Comment le jusqu’au-boutisme de Netanyahu a fait bouger la classe politique française sur Gaza
Ce qu’a fait vendredi Gérald Darmanin, dans une circulaire réclamant « une réponse pénale très ferme » aux actes et discours antisémites qui flambent en particulier depuis le 7 octobre 2023, date des attaques sans précédent du Hamas contre Israël et du déclenchement de la guerre à Gaza.
« Deux mots d’ordre : vigilance absolue et réponse immédiate, pour repérer et punir très fermement les auteurs d’actes antisémites », a poursuivi Emmanuel Macron.
« Une posture de vigilance renforcée »
À l’heure où la France doit officiellement reconnaître l’État de Palestine, ce lundi devant l’ONU, Emmanuel Macron tente de panser sa relation avec une communauté juive de France qui compte quelque 500 000 personnes et qui lui est devenue largement hostile depuis deux ans. La concomitance de son voyage à New York lundi et du début du Nouvel An juif (Roch Hachana) suscite notamment une vive émotion.
Selon des informations du Parisien, les autorités françaises seront particulièrement en alerte ce lundi. « On a une posture de vigilance renforcée », a indiqué une source au sein du ministère de l’Intérieur auprès du journal, alors que les synagogues seront tout particulièrement sous surveillance.
« Têtes de cochons, étoiles de David, tags antisémites, fausses informations sur les réseaux sociaux. Certains tentent de nous diviser. Restons unis », a par ailleurs posté le président de la République sur son compte X, joignant une vidéo reprenant les différentes opérations de déstabilisation opérées sur le sol français ces derniers mois et visant à attiser les tensions communautaires et religieuses.
Drapeaux palestiniens sur les mairies : Retailleau veut les interdire, mais que dit vraiment la loi
Olivier Faure accuse Jérôme Guedj « d’instrumentaliser » la polémique sur le drapeau palestinien










