Lorsque Donald Trump a commencé à s’exprimer dans la roseraie de la Maison Blanche, mercredi 2 avril, les investisseurs ont cru que le président des Etats-Unis allait se contenter d’imposer un droit de douane général de 10 % sur les importations. Soulagement, les indices ont commencé à monter dans les échanges après clôture. Et puis est venue la liste des tarifs prétendument réciproques, qui n’ont rien de réciproque, et Wall Street a chuté lourdement. « On aurait presque dit un scénario d’apocalypse. Ma première réaction a été : pire que le pire. Ça va être un moment de panique sans précédent. J’avais presque du mal à respirer », a déclaré au Wall Street Journal Dan Ives, analyste financier star chez Wedbush spécialisé dans la tech. Effectivement, la catastrophe s’est confirmée à l’ouverture de Wall Street jeudi 3 octobre.
Une heure après le début de la séance, l’indice S&P 500, qui représente les grandes entreprises, reculait de 4,3 %, tandis que le Nasdaq, riche en entreprises technologiques, perdait 5,6 %. Depuis les plus hauts atteints dans la foulée de l’élection de Trump, la correction atteint respectivement 12 % et 18 %. Dans le détail, Nike, qui importe l’essentiel de ses chaussures d’Asie, reculait de 13 % ; le fabricant d’ordinateurs Dell, de 16 % ; Apple, qui assemble ses iPhone en Chine, et Amazon, de 8 % ; Meta perdait 7,5 % ; le fabricant de semi-conducteurs taïwanais TSMC et le géant Nvidia perdaient 5,7 % et 4,7 % ; la plus puissante banque américaine, JP Morgan, reculait de 6,4 %.
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