« Mené par l’intensité » : tel est le slogan de l’Orchestre symphonique de Montréal (OSM), formation prestigieuse jadis dirigée par Charles Dutoit et plus récemment par Kent Nagano et qui fête cette année son 90e anniversaire. Telle pourrait aussi être la devise de Rafael Payare, charismatique chef d’orchestre vénézuélien de 44 ans qui a pris la direction de l’OSM il y a un peu plus de deux ans. Gestuelle gracieuse, tignasse bouclée, rire contagieux… et en même temps sérieux de musicologue : l’ex-cor principal de l’Orchestre symphonique Simon Bolivar est un vrai passionné. En tournée européenne avec son orchestre, le voici de passage à la Philharmonie de Paris * après le Barbican de Londres et avant Berlin, Amsterdam et Vienne.
« Ça peut sonner un petit peu kitsch, mais on est vraiment amoureux avec cet orchestre de Montréal, explique-t-il dans un sourire. Je me souviens de la première fois que j’ai joué avec eux, c’était La Nuit transfigurée de Schoenberg. Notre relation a commencé ce jour-là et depuis elle s’approfondit constamment, on travaille dans la joie. » En toute logique, c’est donc un répertoire romantique que le chef donne à entendre pour son concert parisien : le Concerto pour piano de Robert Schumann dans lequel le pianiste russe Daniil Trifonov « peut donner toute sa mesure, en même tant que les couleurs de l’orchestre se déploient » et une échappée à la montagne avec la Symphonie alpestre de Richard Strauss.
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