Un malheur n’arrivant jamais seul, non seulement l’Amérique s’est choisi comme guide suprême un individu en comparaison de qui Jordan Bardella apparaît comme une sommité intellectuelle, mais de surcroît, il emmène dans ses bagages un milliardaire si manifestement désaxé qu’il est légitime de se demander à quand remonte sa dernière journée passée sans recourir à des expédients plus ou moins légaux: j’ai nommé monsieur Elon Musk.
Je ne suis pas trop familier de l’énergumène, mais le peu que j’en sais laisse entrevoir une personnalité qui, aussi douée fut elle pour réussir dans les affaires, comporte aussi des zones d’ombre où la folie côtoie de près la mégalomanie, cocktail redoutable dont on sait combien, porté à son incandescence la plus absolue, il peut provoquer comme dégâts et autres dérapages tonitruants.
Ainsi, Elon Musk est hanté par l’effroi de voir la population mondiale diminuer, au point de disparaître complètement. Il est vrai que nous ne sommes que huit milliards sur Terre et que bien souvent, en vagabondant dans les rues d’une grande ville, nous nous sentons effroyablement seuls. Et que dire de ces aéroports déserts où il peut arriver de marcher des heures durant sans rencontrer âme qui vive, atroce solitude dont nous ressentons tout le poids quand par malheur, il nous arrive de fréquenter quelques lieux touristiques à la densité humaine si faible que pour contempler l’objet de la visite, c’est en heures voire en journées qu’il faut compter.
Pour remédier à cette catastrophe qui s’annonce, un dépeuplement généralisé, Elon Musk nous enjoint d’enfanter et, comme tout gourou qui se respecte, il n’hésite pas à donner l’exemple. À ce jour, douze enfants de trois mères différentes peuvent revendiquer de l’avoir comme père, tant il est vrai que Elon Musk distribue son sperme comme d’autres des pains au chocolat à la sortie des classes. Il faut le savoir, Elon Musk…
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