« Oups… trop tard. » Le président du Salvador, Nayib Bukele, a posté ce commentaire, dimanche 16 mars, avec un grand sourire, après qu’un juge fédéral américain, James Boasberg, a interdit l’expulsion des Etats-Unis de 238 personnes suspectées d’être membres de gangs vénézuéliens vers un « centre de confinement des terroristes » dans son pays. Trop tard, parce que les avions militaires américains étaient manifestement déjà en vol et que l’administration Trump a refusé de se plier à une injonction orale du juge exigeant que les appareils fassent demi-tour.
Une audience a donc été convoquée, lundi 17 mars, en fin d’après midi, par le juge Boasberg qui s’est interrogé : la Maison Blanche a-t-elle défié ses ordres ? Dans un signe de défiance inédit, les représentants du ministère fédéral de la justice, sous l’autorité de Donald Trump, lui ont demandé – en vain – d’annuler la comparution, puis ont refusé de répondre à ses questions sur l’horaire des vols, leur destination ou le nombre de personnes expulsées, invoquant des « préoccupations de sécurité nationale ». Le magistrat – dont le ministère de la justice a parallèlement demandé le dessaisissement – a fixé une audience sur le fond au 21 mars. Sceptique, il a sommé l’administration Trump de lui apporter des réponses d’ici à mardi midi.
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