Des négociations portant sur le paresseux à deux doigts, la mygale rose ou le cocotier du Chili. Du lobbying et des alliances entre pays avec, en jeu, des intérêts économiques. Et, finalement, des décisions qui permettront de mieux protéger plus de 120 espèces face à la menace commerciale. La 20e Conférence des parties (COP20) de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (Cites) s’est achevée, vendredi 5 décembre, à Samarcande, en Ouzbékistan. Moins connue que d’autres « COP », elle a rassemblé pendant deux semaines 3 400 participants, dont les représentants de quelque 160 pays – un record.
« La faune sauvage est en crise et les dirigeants mondiaux ont massivement reconnu la nécessité urgente de prendre des mesures décisives », a salué Matt Collis, directeur des politiques internationales du Fonds international pour la protection des animaux. « De bonnes décisions ont été prises, dont beaucoup par consensus, se félicite également Charlotte Nithart, de l’association Robin des bois. Nous tenons beaucoup à cette convention car, à la différence d’autres, elle est en partie contraignante : lorsqu’une espèce est inscrite sur une annexe, les pays sont tenus de respecter la réglementation. Et la Cites a déjà prouvé son utilité, par exemple pour le rétablissement de populations d’éléphants. »
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