Plusieurs centaines d’opposants à Jean-Marie Le Pen se sont rassemblées, mardi 7 janvier, dans plusieurs villes de France pour célébrer, avec chants, fumigènes et feux d’artifice, la disparition de cette figure de l’extrême droite.
« Ce sale raciste est mort », disait à Paris une pancarte brandie dans la foule de quelques centaines de personnes qui s’est formée en début de soirée place de la République, et où flottaient quelques drapeaux du Nouveau Parti anticapitaliste (NPA).
« La jeunesse emmerde le Front national », scandaient des participants, dont certains étaient montés sur la statue centrale, alors que d’autres lançaient des slogans antifascistes, ont constaté des journalistes de l’Agence France-Presse (AFP). Là comme à Lyon, quelques feux d’artifice ont été tirés.
« Rien, absolument rien, ne justifie qu’on danse sur un cadavre. La mort d’un homme, fût-il un adversaire politique, ne devrait inspirer que de la retenue et de la dignité. Ces scènes de liesse sont tout simplement honteuses », a commenté le ministre de l’intérieur, Bruno Retailleau, sur X.
A Lyon, quelque 200 à 300 personnes se sont réunies vers 19 heures dans le centre-ville, a constaté un journaliste de l’AFP, à l’appel de l’ultragauche, afin de « faire la fête » après la mort de Jean-Marie Le Pen, comme le dit l’appel lancé sur le compte Rebellyon, sur X.
« La mort d’un personnage qu’on déteste »
A Marseille, où entre 200 à 300 personnes se sont retrouvées sur le Vieux-Port selon des journalistes de l’AFP sur place, l’ambiance était aussi festive, entre bouteilles de champagne, petits chapeaux de fête et cette pancarte : « Enfin ».
« C’est la mort d’un personnage qu’on déteste, parce qu’il était misogyne, raciste, négationniste, antisémite et tout ça. Il faut célébrer quand les personnages aussi haineux meurent », a expliqué à l’AFP Louise Delporte, une étudiante en sciences politiques de 20 ans.
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« C’est un symbole qui meurt et c’est vraiment bien de le savoir. Un symbole d’une extrême droite qui n’a plus aucun sens aujourd’hui. Malheureusement, elle existe encore et il faut rappeler qu’elle ne doit pas être vivante », s’est de son côté réjoui Vivien Perez, un jeune musicien de 24 ans.
Jean-Marie Le Pen, figure de l’extrême droite française qui s’est hissée au second tour de la présidentielle de 2002, est mort mardi à l’âge de 96 ans en région parisienne, dans un établissement où il avait été admis il y a plusieurs semaines. Des manifestations d’ampleur avaient été organisées à travers la France au printemps 2002 contre sa qualification au second tour de l’élection présidentielle qui l’avait opposé à Jacques Chirac.