Après les accusations de l’opposition, c’est au tour d’un consortium d’observateurs tchadiens de dénoncer des irrégularités lors des élections législatives, municipales et locales tchadiennes de samedi et dimanche 29 décembre. La Ligue tchadienne des droits de l’homme, l’Alliance citoyenne pour les élections au Tchad et l’Observatoire des associations sur les processus électoraux avaient déployé 2 000 observateurs dans tout le pays. L’ANGE estime au contraire que les élections se sont déroulées de manière satisfaisante.
Avec notre correspondant à Ndjamena, Victor Mauriat
Des électeurs qui votent dans plusieurs bureaux, parfois sans cartes électorales, le transport d’un groupe de votants de bureau en bureau en bus, un bourrage d’urne voir des urnes remplies d’avance.
Les accusations des observateurs du consortium visent principalement un parti, le Mouvement Patriotique du Salut, au pouvoir depuis 1990. Gombo Breye Houzibé est le chef de mission de l’OAPET : « Il s’agit évidemment d’une pratique systémique. Le MPS s’est toujours illustré par des pratiques mafieuses et donc cela ne nous surprend pas, c’est dans leur ADN. Malheureusement, ils sont en train de confirmer que cela est une pratique courante. »
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